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Belleruche

Publié le 19 mai 2012 par Misterblog

Belleruche Photos du concert bientôt.

Poste à Galène, 18 Mai 2012.

Il est des groupes actuels assez géniaux que j’aimerais beaucoup voir un jour à Marseille (la liste est longue mais au hasard : Quadron, Theesatisfaction ou Escort, à bon entendeur…) et d’autres que je me débrouille toujours pour rater.

Dans cette dernière catégorie il y a Belleruche qui viennent ici pour la déjà quatrième fois, et ce soir absolument rien ne m’en détournera.

La très longue attente au son des sélections du dj Selecter The Punisher (de RJD2 à Marlena Shaw en passant par les Supremes et les Beastie Boys, sympa) n’arrivera pas à entamer mon enthousiasme.

Le trio formé par le guitariste/bassiste Ricky, la chanteuse Kathrin et le DJ Modest semblent en retard à cause de problèmes techniques qui pénaliseront un peu les premiers titres.

Le public est néanmoins chaud bouillant à partir du troisième titre, “Stormbird“, efficace single extrait de leur album “Rollerchain” qui vient de paraître et auquel le concert fera la part belle ce soir.

Aventureux sur ce disque, Belleruche l’est tout autant sur scène à jouer des titres pour la plupart inconnus des spectateurs qui espéraient peut être un peu plus de vieux tubes comme “Alice” réclamé par certains en vain.

Il y aura bien l’entrainant “Clockwatching” suivu du dyptique “Nothern girls” / “56% proof” à mi parcours pour revenir en terrain plus familier, mais le gros de la setlist est inédit et parfois déconcertant.

Pour autant le pari est réussi, l’adhésion à leur nouvelle direction, plus proche de la new wave synthétique que de la nu soul, vient naturellement.

Des nouveaux titres on retiendra les hypnotiques “Get More”, “Reach for the bottle”, “16 minutes” et le très nonchalent “Limelight”.

Ce sont néanmoins les plus anciens titres sui emballent définitivement la foule, le très rock “Fuzz face”, le groovy “Minor swing” et l’incroyable “Sparkles Theme” qui se finit par un genre de scat epileptique culbuté par une rhytmique démente.

Ce titre final illustre à merveille les qualités complémentaires de chaque membre : au jeu nerveux et dynamique du guitariste répondent des scratches et beats ingénieux (entre hip hop desossé et dubstep organique) du dj et une voix qui met tout le monde d’accord.

C’est bien simple, cette chanteuse a tout pour faire tourner les têtes et chavirer les coeurs : un timbre félin, une conviction, une energie et une gestuelle ultra sensuelle.

L’alliance des trois me font penser en général mais encore plus en live à un Moloko en plus minimaliste, un Portishead en plus funky.

A un grand groupe tout simplement.



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