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Critique : « Laurence Anyways » de Xavier Dolan

Par Cannes En Live !
Critique : « Laurence Anyways » de Xavier Dolan
Titre original : Laurence Anyways Titre français : Laurence Anyways Une film de : Xavier Dolan Avec : Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Nathalie Baye, Monia Chokri, Guylaine Tremblay, Sophie Faucher, Karine Vanasse, David Savard Musique : Noia Scénario : Genre : Drame Durée : 161 mn Pays : Canada, France Date de sortie : 18 juillet 2012 Sélection : Un Certain Regard

Synopsis : Laurence Anyways, c'est l'histoire d'un amour impossible. Le jour de son trentième anniversaire, Laurence, qui est très amoureux de Fred, révèle à celle-ci, après d'abstruses circonlocutions, son désir de devenir une femme.

Critique : « Laurence Anyways » de Xavier Dolan L'avis de Jérôme Critique : « Laurence Anyways » de Xavier Dolan

Nous venons de découvrir l'un des films que nous attendions le plus de ce festival 2012 et il est clair que Xavier Dolan a des choses à dire. Beaucoup même, et après les 2 heures et 40 minutes de projection, il faut bien avouer que malgré la finesse, le style et l'originalité singulière du film, la dernière partie était de trop.

Laurence et Frédérique s'aiment passionnément mais quelque chose ronge Laurence: il souhaite laisser libre cours à la grande part de féminité qui est en lui...

\'c0 l'image de leurs prénoms par nature androgyne, Xavier Dolan donne à réfléchir sur la part de féminité en chaque homme et sur l'évolution des sentiments amoureux face à la transformation des individus. Une réflexion fine qui est tout sauf moralisatrice et un beau sujet pour le bac de philosophie... Nulle question d'homosexualité ou de libertinage ici mais des sujets bien adultes traités avec finesse et un style pop maitrisé. Xavier Dolan signe également les dialogues de son film qui renferment plusieurs perles (Nathalie Baye : "Tu as bien changé de sexe, moi je peux changer d'adresse!")

La mise en scène stylisée du jeune réalisateur se reconnaît dès les premiers plans. Plusieurs scènes très fortes émotionnellement (celle du restaurant) et d'autres plus oniriques (la scène du bal) restent en bouche parmi pourtant certaines scènes beaucoup trop "clipesques". Suzanne Clément campe une éblouissante Fred et demeure LA révélation du film: éblouissante en amoureuse passionée qui ne sait plus elle même qui elle est quand toutes les certitudes s'effondrent...

Beaucoup (trop) de choses donc pour un film ambitieux de la part d'un jeune auteur talentueux qui aurait dû en garder un peu pour son prochain film.

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L'avis d'Olivier
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