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Hoboken Division, et la lumière fut ! [1/3]

Publié le 19 mai 2012 par Bullesonore
Hoboken Division, et la lumière fut ! [1/3]

La première rencontre avec Hoboken Division c’était grâce à un email reçu le 23 novembre 2011 à 14h30. Y a eu cette phrase qui m’a donné envie d’en connaître d’avantage sur le groupe « Si le delta-blues garage empreint de noise et de soul et que des artistes tels que PJ Harvey, RL Burnside ou Sonic Youth vous parlent, je vous propose d’aller jeter une oreille sur les extraits du futur EP d’HOboken Division », non pas pour mon coté raide-dingue de Polly Jean Harvey mais plus parce que j’étais entrain d’écouter un disque de Blur tout en lisant des citations des frères Gallagher (et puis tomber sur une pépite de Liam comme celle-là : « John Lennon croyait être Dieu. Je crois seulement être John Lennon. » c’est juste du bonheur ! ).

C’est quoi le rapport ? me diriez-vous … Ben y en a pas

:)
, justement je me disais « Hoboken Division, un accouplement de John Lee Hooker et Kim Gordon ? J’espère qu’ils sont vraiment bons ces lorrains … et super prétentieux !». J’ai bien suivi les consignes, me retrouvant sur www.hobokendivision.com et prêt à écouter les premiers extraits du futur EP (que vous pouvez aujourd’hui acheter sur leur bandcamp http://hobokendivision.bandcamp.com/).

WTF ??? Je venais de faire une des plus belles découvertes musicales de ma vie …

Hoboken Division, et la lumière fut !

Hoboken Division, et la lumière fut ! [1/3]

Je dois bien l’avouer que malgré mon admiration pour ce groupe, bien sûr que Hoboken Division ne sont pas pour autant des visionnaires à la manière d’un David Bowie ou un Morrissey -avec ses Smiths- ni des poètes égarés comme Nick Cave et son bouleversant From Her To Eternity. Et pourtant, ces deux lorrains ont quelque chose d’attirant, de surprenant comme un secret que tu aimeras chuchoter, caresser, apprivoiser et voir ce dernier se perdre dans des cris et des riffs cinglants. On en sort agréablement surpris découvrant ainsi un groupe, un vrai avec un son qui est vraiment différent du reste des musiques étouffantes qu’on nous propose.

Mais qui sont ces chevaux sauvages qui ne « mourront » jamais ?

 

Hoboken Division, et la lumière fut ! [1/3]
Marie Rieffly is so magic avec cette voix qui vient de nulle part et emporte tout sur son passage. De la sauvagerie aux formes du blues, un son décharné et cru, Marie dégage une ambiance impressionnante et enivrante nous envoyant vers ce qui se faisait de meilleur dans le blues, le punk et le grunge. C’est un peu tout cela à la fois, et bien plus ! Dans une sorte de sensualité brutale, Marie entreprend les choses comme elle l’entend et quoi qu’il en soit. Si elle fait de la musique, c’est parce qu’elle aime chanter et qu’elle aime jouer. Elle aime aussi ressentir cette chaleur scénique, et voir ses étincelles et lueurs que Mathieu et elle arrivent à faire naître dans les yeux d’une partie de leur public. Certainement Marie fait de la musique pour se sentir vivante et non pas pour se vendre.

On l’a pu entendre avec No brain, No headache  (NBNH) au coté de Christophe Albert, livrant quelques musiques pour le documentaire de Gaelle Royer & Charline Thiriet tourné en 2010 aux festivals: Les 3 Eléphants, Les Eurockéennes de Belfort, Dour Festival, Paléo Festival, La Route du Rock, Le Festival des Musiques Emergentes en Abitibi-Témiscamingue et les Rockomotives.

On l’a même aperçu (entendu) bien avant avec une formation pop-jazzy nommé de façon plutôt compliquée  »Instoreforrecce » réunissant Clément Dague à la guitare et Olivier à la basse.

Hoboken Division, et la lumière fut ! [1/3]

 
Hoboken Division, et la lumière fut ! [1/3]
Quand j’ai vu Mathieu sur scène, plusieurs questions me sont venues à l’esprit. Il m’a fait penser au virtuose John Parish. Je me suis d’ailleurs souvenu de cette petite anecdote sur John, quand ce dernier a décidé de vouer sa vie à la musique après avoir vu David Bowie en concert, à l’occasion de la tournée « Aladdin Sane ».

Et je me suis posé la question quand j’ai vu le jeu scénique de Mathieu, qui l’a influencé ? Et cette excentricité, d’où est-elle venue ?

Mathieu a commencé vers 2005-2006 avec The Ventilator Blues Band (nom en référence à la chanson Ventilator Blues, des Rolling Stones, qui fut enregistrée dans la cave d’une villa de la Côte d’Azur pendant un été étouffant … voilà pour la petite histoire) un groupe rétro-psyché-rock de Nancy, aux influences remarquables : des Brian Jonestown Massacre en passant par le Velvet Underground ou bien Jimi Hendrix . Et puis à l’écoute tu te dis qu’il y aura toujours des fous nostalgiques -et fortement inspirés- qui hurleront leur amour pour The Jesus And Mary Chain, un vrai signe que le rock’n’roll existe toujours (merci Mathieu … voilà pour les remerciements) !

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When your spine is cracking and your hands, they shake, y a toujours un déluge de riffs de guitares qui te réveillent de ton cauchemar …  Feel like murder in the first degree, tu te calmes avec ce guitariste qui met tout ce qui l’habite dans ses compos…  When you’re trapped and circled with no second chance, y aura toujours le rock et tu te moques de tout, tu joues et tu savoures.

Mathieu Cazanave, je le vois ainsi, un électron libre hanté par une musique qui vient du coeur. Alors qu’on aime son jeu ou pas, on finit bien surpris par tout ce talent qui exerce une sorte de fascination sur les gens (et moi le premier). 

Loin de cette pop trop maniéré, Marie a retrouvé un autre magicien comme elle, qui t’envoie ses riffs de guitare comme un direct à l’estomac. Ces deux-là forment Hoboken Division,  une formation -ou une utopie musicale- qui en laisse plus d’un ahuri. Du blues, du rock mis à nu par des guitares crues et un chant renversant !

Hoboken Division ont crée cet univers qui résume fièrement leurs influences pour quelques groupes et artistes en particulier : Detroit Cobras, RL Burnside, The Rolling Stones, Cat Power, Yeah yeah yeahs, Nina Simone, etc. Leur musique a donc l’avantage de fusionner bruyamment les sons de guitares saturées de Mathieu avec ce blues et la voix divine de Marie. ( Petite remarque à souligner : Nos deux lorrains ne carbure pas au LSD malgré que leurs compositions dégagent cette ambiance très troublante).

Et puis, il y a ce blues craché et assommant, rappelant un peu les deux pépites sonores de PJ Harvey Rid Of Me et Dry. Mon dieu, plus les jours passent et plus je me rend compte qu’avec Hoboken Division et ses souffles de guitares, on tient l’une des plus belles révélations de l’année !

Crédit Photo : Mario Zollo

Crédit Photo Live à l’International : Williams Farkas – ADN SOUND => Toutes les photos ici : http://www.adnsound.com/hoboken-division-what-about-penguins-live-linternational-01-2012-23290


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