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A l’angle du renard de Fabienne JUHEL

Par Lecturissime

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L’auteur :

Fabienne Juhel a grandi dans la campagne bretonne près de Saint-Brieuc, au milieu des bois, entourée de plumes, d'animaux sauvages et de mégalithes.

Elle obtient son doctorat de Lettres en 1993 avec une thèse sur le poète des Amours jaunes, Tristan Corbière ; publie des articles dans la revue Skol Vreizh.

En 1995, elle est nommée commissaire de l'exposition qui célèbre la naissance du poète, et est chargée, en 2006, du contenu du site officiel Tristan Corbière par la ville de Morlaix.
Elle enseigne les Lettres dans un lycée dans les Côtes-d'Armor, après avoir été chargée de cours à l'Université de Rennes 2. À la demande du littéraire.com, elle a fait paraître en ligne une nouvelle intitulée ...Comme une image dans le cadre de la manifestation « Lire en fête 2005 ».
La Verticale de la lune, son premier roman, a paru chez Zulma en août 2005. Le Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2009 parrainé par la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire a été attribué à Fabienne Juhel pour À l’angle du renard (Rouergue, 2009). (Source : Babélio)

L’histoire :

" Le Rigoleur, c'est mon nom de famille. Le Rigoleur avec la particule, petite noblesse bretonne oblige. Le Rigoleur, oui, mais pas rigoleur pour deux sous. Qu'est-ce qui me ferait rire, hein ? Est-ce que j'ai une tête à rigoler ? Tiens, ça se saurait si l'habit faisait le moine. " Paysan breton, Arsène Le Rigoleur est ancré à sa terre et à ses secrets. Gare à celui qui ira fouiner sur son territoire et dénicher de vieilles histoires. Des gens de la ville, les Maffart, s'installent dans la métairie voisine, une belle ferme rénovée du XVIIe siècle. Comme ça va être bon, pour les deux gamins, de grandir à la campagne. Mais quand on ne connaît rien à la lune rousse et aux pièges à renard, mieux vaut se tenir à l'écart du Rigoleur et de sa tanière. (Quatrième de couverture)

Mon avis :

Où nous faisons la connaissance d’un drôle de bonheur Arsène le Rigoleur, et si au début on le trouve drôle avec ses préceptes de paysan (« Quand la lune est rousse, il ne faut pas oublier de rentrer son linge. Tout le monde sait ça. Eh bien apparemment pas la nouvelle voisine »), on s’aperçoit bien vite que ce n’est pas un rigolo. Plutôt un taciturne qui cache dans son pelage des histoires lourdes de signification… Et malgré tout, on finira par s’attacher à ce bonhomme bougon toujours sur le fil entre l’homme et l’animal.


C’est un roman très original que nous offre Fabienne Juhel, un roman bien écrit qui instille délicatement de la poésie et du sentiment dans ces fermes arides du fin fond de la Bretagne.

Une très belle découverte.

Premières phrases :

« C’est ici qu’il se terre. Non loin des hommes qu’il fréquente à distance, entre chien et loup.

Il a toujours habité ici, dans ce bois, après le village, sur cette butte qu’on appelle Le Tertre. Sans doute parce qu’il y est né. Ça aurait pu être un autre bois, plus au sud, sous un meilleur climat, ça aurait été pareil ; il n’aurait pas bougé. Aucun danger. Est-ce qu’on demande à un arbre d’aller planter son fût ailleurs ? Est-ce que ces choses-là sont mêmes possibles ? »

D’autres avis :

Clara ; Papillon ; Ys ; Cathulu

A l’angle du renard, Fabienne Juhel, Le Rouergue, 2009, 234 p., 17.30 euros

Prochainement en POCHE : A l’angle du renard, Fabienne Juhel, Actes Sud, août 2012, 7.50 euros


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