"Je suis toujours aussi durable en tant qu'artiste. Les promoteurs m'appellent encore pour les spectacles et personne ne s'est plaint au sujet des prix que je demande. Je suis encore en mesure d'attirer les foules à chaque fois que je me produis. J'ai le corps d'une femme de 25 ans, et l'âge ne signifie rien pour moi. Quand je serai vieille, je continuerai à faire ce que je fais", explique Lady Saw.
Ce pilier du dancehall jamaïcain, de son vrai nom Marion Hall, est née le 12 juillet 1972 à St Mary en Jamaïque.
Cest dans les années 90 que l'artiste se concentre sur la musique. Après avoir perfectionné ses compétences dans les sounds systems locaux, la jeune deejay jette son dévolu sur la capitale, Kingston, où elle rejoint le Stereo One sound system.
"Quand j'étais adolescente, je sortais, même si je ne pouvais pas me permettre de payer pour entrer en soirée, je trouvais toujours un moyen pour entrer. Et là, je demandais au selecta de me passer le micro ! "
C'est lors de l'une de ces soirées que Lady Saw rencontre les producteurs Castro Brown et Garfield 'Sampalue' Phillips du label Diamond Rush Records.
Le premier enregistrement de l'artiste était pour le producteur appelé Piper, la chanson s'intitulait Love Me, pour le label Capricorn International. Puis viendra le titre Half and Half Love Affair pour le producteur Noel Brown (New Name Muzik label). Le titre suivant, If Him Lef fut un succés et permetta à sa carrière de décoller.
"Quand j'ai débuté, j'étais juste une nouvelle artiste féminine qui devait attirer l'attention dont j'avais besoin. Sampalue est allé voir les distributeurs avec mes enregistrements qui lui ont répondu que les artistes féminines ne se vendaient pas", explique Lady Saw. "C'était un peu décourageant, mais nous avons presévéré. Et une nuit où j'étais au Stone Love Dance, ma chanson If Him Lef est passée. Je me tenais là, dans la crainte, et je ne piuvais pas croire à quel point les gens ont réagi à la chanson!"
D'autres titres remporteront un franc succés tels que Mama Don't Worry, Stab Out The Meat et It's Raining, qui établieront la "scandaleuse" Lady Saw comme une véritable force dans le dancehall actuel. Plus tard, Lady Saw fait équipe avec Beenie Man sur le titre Healing, considéré comme un classique du dancehall. Elle collaborera également avec Luciano, Dennis Brown, Bounty Killer et Beres Hammond. Dans les années 90, Lady Saw maintient "sa course aux hits" avec les chansons Sycamore Tree, Dial Tone, Hoist It Up, No Long Talking, Glory Be To God et Woman We Name.
Lady Saw bénéficiera d'une attention particulière internationale pour le titre BossMan en collaboration avec Beenie Man qui entrera dans le Billboard Charts. En 1999, Lady Saw bénéficie de nouveau d'un succés considérable ave cl'artiste Vitamin C (Elektra Records) pour le titre Smile, qui devient disque d'or aux Etats-Unis (500 000 exemplaires vendus). Trois ans plus tard, Lady Saw goûte de nouveau au succés international, mais à plus grande échelle cette fois-ci, en collaborant avec le groupe No Doubt sur le single Underneath It qui finira triple disque de platine pour plus de trois millions d'exemplaires vendus. Ce titre finira 3ème du Billboard Hot 100 et remportera un Grammy Award, dans la catégorie meilleure performance d'un duo ou d'un groupe.
"Cette performance a été importante pour moi. Quand nous avons terminé la chanson, Gwen m'a dit : vu que tu étais la vedette du show, pourquoi ne pas nous rejoindre sur le reste de la tournée? Etre aux Grammy, entendre les membres du groupe mentionner mon nom sur scène lorsqu'ils sont allées chercher le Grammy pour la chanson que nous aviosn fait. Ce fut aussi un grand moment pour moi", confie l'artiste.
Lady Saw ne ressent pas de pression particulière pour rester au niveau, "Ce n'est pas une préoccupation majeure pour moi . Les gens m'aiment d'une certaine manière. Parfois cela me fait rougir ou pleurer de voir cette effusion d'amour que me donnent mes fans. J'aime ce que je fais, et ça me vient naturellement, c'est ça être performant".
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