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[News Cannes 2012] Festival de Cannes : Brad Pitt est là, les nuages et les punks aussi et la compétition se poursuit.

Par Onrembobine @OnRembobinefr

La pluie et le vent se sont invités sur le tapis rouge cannois. De quoi rafraichir les ardeurs des festivaliers qui ont néanmoins pu jouir d’une programmation pointue. Alors que certaines voix s’élèvent pour dénoncer le manque de stars et de glamour de cette édition, il est bon de rappeler que le Festival de Cannes est un évènement dédié au septième-art. De plus, le cinéma change, les stars aussi. Aujourd’hui, de jeunes actrices comme Jessica Chastain ont remplacé les Julia Roberts et tant pis pour ceux qui ne savent pas de qui il s’agit. Et puis il faut dire que le tapis rouge est souvent au diapason de la programmation. Une programmation qui a vu défiler Thomas Vinterberg (Festen, l’un des grands électrochocs cannois c’était déjà lui) et son incroyable acteur Mads Mikkelsen (vu dans Casino Royale et dans Le Guerrier Silencieux) à l’occasion de la présentation en compétition du film La Chasse. Un film dur qui aborde de front la pédophilie via le parcours d’un professeur accusé à tort par une petite fille.

[News Cannes 2012] Festival de Cannes : Brad Pitt est là, les nuages et les punks aussi et la compétition se poursuit.

Thomas Vinterberg et Mads Mikkelsen pour La Chasse

Le film partage, tout comme le dernier Michael Haneke, Amour, que certains portent aux nues tandis que d’autres le décrivent comme « une visite interminable en soins palliatifs ». Haneke est pourtant un sérieux candidat pour la Palme d’Or, lui qui avait choqué la croisette avec son Funny Games. Un long-métrage qui marque aussi le retour devant l’objectif de l’acteur Jean-Louis Trintignant, absent des plateaux depuis Janis & John.

Cannes a également accueilli une légende du cinéma hexagonal en la personne d’Alain Resnais, venu présenter en compétition, Vous n’avez encore rien vu, son dernier film. Une montée des marches qui a vu parader Pierre Arditi, Anny Duperey, Hippolyte Girardot, Anne Consigny ou encore Lambert Wilson. Like someone in love, d’Abbas Kiarostami et In another country, de Hong Sang-soo ont aussi été soumis au regard du jury de la Compétition officielle durant ces derniers jours.

Des œuvres qui n’excitent pas outre mesure les compteurs des amateurs de glam. Des amateurs qui seront rassasiés aujourd’hui par la venue à Cannes de Brad Pitt, à l’occasion de la présentation en compétition de Cogan, la mort en douce (Killing them softly), d’Andrew Dominic. Cinéaste remarqué pour avoir offert au monde des œuvres comme L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (qui mettait déjà en scène Pitt) ou encore Chopper. Un réalisateur qui semble calquer son rythme sur celui du palmé 2011 Terrence Malick. Trois films en 12 ans seulement, mais quels films !

Pour la petite histoire, Killing them softly, qui met aussi en scène Richard Jenkins et Ray Liotta, pénètre les arcanes du crime en mettant en scène Jackie Cogan, un tueur commandité par la mafia, chargé de retrouver les coupables du braquage d’une partie de poker illégale… Un long-métrage de gangsters qui traite aussi en filigrane, comme l’explique son réalisateur, de la crise économique et du contexte social actuel en général.

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L'équipe de Killing them softly se prête à l'exercice du photocall

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Cogan, la mort en douce (Killing them softly)

Ken Loach est également de retour sur la croisette, lui qui avait raflé la Palme avec Le Vent se lève en 2005. Aujourd’hui, Loach, le grand spécialiste du cinéma social d’outre-manche est aux commandes de La Part des Anges.

Cannes Classic, qui propose aux festivaliers de redécouvrir des grands films, a aussi proposé une version restauré de l’excellent Runaway Train, d’Andrei Konchalovsky avec Jon Voigt (un film scénarisé par -excusez du peu- Akira Kurosawa).

Du lourd donc sur la Côte d’Azur avec également dans la sélection Un Certain Regard, Le Grand Soir, le pamphlet punk de Benoit Delépine et Gustave Kervern, avec Benoit Poelvoorde et Albert Dupontel.

À suivre… Avec notamment le retour sous les palmiers cannois du grand David Cronenberg, avec Cosmopolis. Un film qui se positionne d’ores et déjà comme l’un des favoris de la compétition.

@ Gilles Rolland


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