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Albi - La ferme de Lapérouse change de mains

Par Stf

source: http://www.ladepeche.fr/article/2006/08/25/43965-albi-la-ferme-de-laperouse-change-de-mains.htmlJournal La Dépèche, 23/5/12 - par PATRICE SCOCCIA

ALBI (81) - Figures de la plaine du Gô, ses propriétaires s'en vont après un bras de fer judiciaire. Le château voisin reste lui dans la famille.

Albi - La ferme de Lapérouse change de mains

A hauteur de la plaine du Go, face à l'emprise de l'Etat à Lescure, c'est là qu'un 4e pont pourrait être construit./Photo DDM, J-M.Lamboley LA DEPECHE

[QFORUM] La presqu'île du Gô, où naquit Lapérouse, doit-elle rester le poumon vert d'Albi ? C'était écrit quelque part. La ferme de Lapérouse, coincée entre les méandres du Tarn au fond de la plaine du Gô, a été vendue mercredi. L'acte a été signé et la bâtisse a changé de mains. Mystère autour de l'identité de l'heureux propriétaire de ce petit bout de paradis. En revanche, le château voisin du Gô, maison natale de Jean-François Galaup de Lapérouse, reste dans le patrimoine familial des Pestel, descendants d'une branche collatérale du célèbre navigateur. Cette vente ne serait, selon les anciens propriétaires, que l'aboutissement logique d'une série de tracasseries avec la mairie et de procès dont le dernier s'est soldé par le démontage d'une grande pergola. Usés, Michel-Ange Médina et sa compagne, Clotilde Pestel, ont choisi de ne plus se battre. Et de vendre leur bout de paradis, classé zone naturelle, où le couple avait développé une activité de chambres d'hôtes et de balnéo-détente. La ferme du Gô accueillait aussi des séminaires et des mariages. Ce sont d'ailleurs ces activités commerciales qui sont à l'origine du différend qui a opposé le couple à la ville.
« esprit de revanche »
« Lorsque nous avons acheté la ferme aux parents de Clotilde, le plan d'occupation des sols autorisait tous les sports et loisirs de détente. On s'est dit en 2 001 qu'il y avait quelque chose d'intéressant à créer dans ce cadre et nous avons aménagé la structure existante pour l'adapter à nos besoins, confie Michel-Ange Médina. Nous avons respecté l'architecture tarnaise et tout fait dans les règles. En avril 2 004, le POS classait la plaine en zone naturelle. Nous avons fait notre déclaration d'activité en juin 2 004. Quelques mois trop tard. On nous a sommés d'arrêter toute activité commerciale ». Michel-Ange, l'artiste,croit dur comme fer qu'il est victime d'une vengeance de la ville. Il s'explique. « La ville voulait implanter le futur espace nautique dans la plaine du Gô. La famille Pestel, qui détient 80 % des terres, s'y est opposée. Depuis, un POS a été créée afin d'empêcher toute construction nouvelle. Ce qui n'a pas empêché les Écuries du Gô de s'agrandir et de se livrer à une activité commerciale ». La ville, directement mise en cause, apporte quelques précisions. « Nous ne pouvons accepter ces reproches injustifiés, voire absurdes, lance Philippe Bonnecarrère, le maire. Il n'y a aucun grief personnel qui entre en jeu. La ville applique la règle définie par la population albigeoise et par les habitants du Gô Il y a eu un débat sur l'emplacement d'Atlantis. A l'issue du débat, habitants et conseil municipal ont décidé que la bande du Gô serait à caractère naturel et aucune activité commerciale n'y serait autorisée. Dans ce même esprit nous avons rejeté le projet de passage d'une bretelle autoroutière sur le secteur car le plan local d'urbanisme a classé la plaine en zone naturelle. Quant aux écuries du Gô elles entrent dans le domaine des activités agricoles qui, elles, sont autorisées en zone naturelle ». Faute de combattants, le différend n'a plus maintenant de raison d'être…

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