Magazine Beaux Arts
Frans Krajcberg, 87 ans, l’un des plus grands artistes brésiliens, sculpte sa colère : Toutes les minutes, 30 hectares de forêt tropicale disparaissent, et plus de 40 espèces meurent chaque jour en Amazonie. L’artiste crie aussi sa révolte et sa solitude : selon lui, les artistes restent trop souvent muets face à ce désastre écologique. « Quels sont les artistes du XXe siècle qui ont témoigné de la folie des hommes ? Picasso avec Guernica, et qui d’autre ?... » Pour alerter chacun sur les dangers qui menacent notre planète, cet ingénieur polonais d’origine juive– c’est lui, qui a construit en 1945 le pont sur la Vistule qui a permis à l’Armée rouge de libérer Varsovie – a consacré sa vie à la défense de l’environnement. Sa matière : les arbres brûlés d’Amazonie qu’il recueille et dans lesquels il sculpte ses totems. Son œuvre, magique et désespérée, a fait le tour du monde. Ami du peintre Yves Klein et du critique d’art Pierre Restany, Frans Krajcberg a séjourné régulièrement à Paris. Un espace lui est désormais consacré au Musée du Montparnasse, 21, avenue du Maine 14e. Ce fut son atelier de sculpteur pendant plus de 40 ans.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 16 août à 09:48
Félicitation pour cette idéologie,c'est vrai notre planète va mal.Bravo pour ces sculptures