Buzz : Floride, marais, moiteur, racisme, érotisme, intolérance : un cocktail d’éléments qui sent bon le polar bien poisseux, à l’image de A l’ombre de la haine, de Mark Foster, avec Halle Berry et Heath Ledger et un certain Lee Daniels dans le rôle du gardien de prison. Lequel Lee Daniels est désormais passé de l’autre côté de la caméra, avec d’abord Precious, puis ce Paperboy. Après Lawless de John Hillcoat et Cogan d’Andrew Dominik, c’est donc le troisième film de genre à représenter les US cette année au Festival de Cannes.
Initialement proposé à Pedro Almodovar (!!), ce film rassemble un casting très sexy : Matthew McConaughey (qu’on reverra samedi dans Mud de Jeff Daniels), Zac Efron, John Cusack et le vétéran Scott Glenn. Et surtout deux perles qui promettent suées et érotisme : la chanteuse Macy Gray et Nicole Kidman dans un rôle vénéneux et bien poisseux, qui devrait rappeler la torride Kathleen Turner de La fièvre au corps.
En 2003, l’actrice australienne avait failli remporter le Prix d’interprétation féminine. C’était pour Dogville, de Lars von Trier – autre tentative bien poisseuse de dénonciation du racisme et de l’intolérance aux Etats-Unis.
Travis Bickle