Magazine Cinéma

La faute au « lobby sioniste » comme toujours…

Par Mickabenda @judaicine
yousry-nasrallah-festival-de-cannes-10698548rxqvb_1713_0

Le producteur français Georges-Marc Benamou a dénoncé jeudi « le véritable appel au lynchage » par le quotidien gouvernemental du Caire Al-Ahram contre le cinéaste égyptien Yousry Nasrallah en compétition à Cannes avec Après la bataille.

Le film de Yousry Nasrallah, actuellement à Paris, fait état des désillusions un an après la Révolution égyptienne en suivant le quotidien des cavaliers des pyramides du Caire, qui fondirent en janvier 2011 sur les manifestants de la Place Tahrir.

« Que veut donc Nasrallah de l’Egypte et que veut-il lui faire? C’est une question qui devrait être discutée sur la plus grande échelle sociale car là, il dépasse toutes les bornes », écrit le correspondant d’Al-Ahram à Cannes, qui s’interroge sur les desseins du cinéaste et ses relations avec Israël.

« Cet article est un véritable appel au lynchage dans le contexte électoral », au deuxième jour du premier tour de l’élection présidentielle égyptienne, la première depuis la chute d’Hosni Moubarak, a estimé M. Benamou dans une déclaration à l’AFP.

« Surtout de la part d’un journal qui s’est illustré déjà par ses campagnes contre Youssef Chahine, le parrain du cinéma égyptien ou contre Mohamed el-Baradei« , l’ancien patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a-t-il ajouté, rappelant que Al-Ahram « est proche du pouvoir et de l’armée, ainsi que des courants islamistes ».

Le journal, qui ne manque pas de souligner que M. Benamou « est juif, bien sûr » et l’accuse d’avoir « toute sa vie servi de pont entre les présidents français et le lobby sioniste en France », affirme également que Yousry Nasrallah a « beaucoup d’antécédents ambigus dans son rapport avec Israël » et que « Après la Bataille » a été « vendu en Israël ».

Ce qu’ont catégoriquement démenti à l’AFP les co-producteurs français du film, MM. Benamou et Jérôme Clément ainsi que la société MK2: « Aucune vente n’a été faite à Israël » a confirmé une porte-parole de MK2.

Au deuxième jour du festival, M. Nasrallah a expliqué en conférence de presse qu’il ne souhaitait pas que son film soit distribué dans ce pays: « Si vous voulez connaître mon avis, non je ne veux pas qu’il soit vendu à Israël. Pas tant que les Israéliens occupent encore les territoires palestiniens », a-t-il dit, tout en précisant que « de merveilleux réalisateurs israéliens sont mes amis, Avi Mograbi par exemple ou Amos Gitaï« .

Georges-Marc Benamou et Jérôme Clément ont adressé jeudi soir un droit de réponse à la direction d’Al-Ahram, évoquant des « informations fantaisistes » rapportées par son correspondant au Festival de Cannes.

← Article Précédent

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Mickabenda 17549 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines