Cela fait bien longtemps que je ne vous ai pas parlé de mes lectures. J’aime énormément lire et depuis un an, j’essaye de lire autre chose que des romans fantastiques. Je me suis donc tournée vers des auteurs japonais et des romans policiers. Le premier fut “Une carte pour l’enfer” de Miyabe Miyuki.
Aujourd’hui, c’est Ishida Ira et son roman Ikebukuro West Gate Park qui nous intéresse.
Je dois vous avouer que j’ai connu ce roman tout d’abord avec le drama du même nom. Mais bizarrement, je n’ai pas réussi à terminer ce dernier au moment où je le regardais (et aujourd’hui je n’ai pas envie de le reprendre) et pourtant il y a Tomoya Nagase que j’apprécie beaucoup.
Et puis un jour, je suis rentrée dans une librairie et je me suis dit : “Tiens pourquoi pas essayer celui là, il est assez connu, voyons si il mérite sa réputation”.
Je ne vous ferais pas attendre, la réponse est “oui” pour ma part.
Mais qu’est ce donc “Ikebukuro West Gate Park” ?
Tout le long de ce roman, nous suivons les aventures de Makoto, jeune homme vivant dans le quartier d’Ikebukuro et ayant arrêté l’école tôt. Il aide sa mère à tenir la boutique familiale quand il est obligé et passe le plus clair de son temps à trainer, ne rien faire avec ces quelques potes dans les rue d’Ikebukuro.
Un garçon simple, un tantinet mauvais garçon, jusque là rien de particulier. Mais la première enquête où il va se retrouver mêlé malgré lui, concerne une de ses amie. S’enchaine alors plusieurs histoires sans réels rapports, mais qui nous permettent de voir évoluer Makoto et les liens qu’il entretient avec ces différents amis ou “connaissances”.
Le synopsis au dos du livre dit ceci:
Bienvenue à Ikebukuro West Gate Park. Un square ouvert aux aventuriers urbains, à la sortie ouest de la gare d’Ikebukuro. C’est là que Makoto et ses amis ont établi leur QG. Makoto a dix neuf ans, et c’est un trouble shooter, un “solutionneur d’embrouilles”. Des embrouilles, il n’en manque pas dans ce quartier où se rencontrent gamins à la dérive, yakuzas, filles perdues et clandestins dans le Japon de l’envers. Avec pour seules armes son énergie et sa débrouillardise, Makoto résout les énigmes, vient en aide à ceux qui sont dans la détresse et tente de ramener la paix dans les rues menacées par une sanglante guerre des gangs…
Bien que cette accroche est des allures de super héros moderne se battant pour le bien, Makoto est bien loin de ses hommes ne collants possédant des personnalités hors du commun… Il est jeune, adulescent, et ne cherche pas à “sauver le monde” juste aider ses “connaissances”, et rendre service quand le temps le lui permet.
Avec cette œuvre, on est bien loin des récits clichés, où même si l’histoire est merveilleuse, on ne croit pas un mot de ce qui est écrit. Ikebukuro West Gate Park est criant de vérité et pour cela j’en suis restée scotchée. C’est aussi une des raisons qui me pousse à ne pas recommander ce livre pour de jeunes adolescents, qui pourrait ne pas faire la différence entre une œuvre littéraire et un livre plus ou moins documentaire.
De plus, les termes sont crus, le viol, la mort, la torture, les pratiques sexuelles inhabituelles sont abordés sans tabou (ou presque). J’ai aimé cette vérité, ce “je suis franc…” mais je ne suis pas sur qu’il convienne à un jeune adolescent.
Venons en à Makoto, ce personnage est tellement humain, le suivre à travers ses yeux, logé quelque part dans un coin de son cerveau est tellement prenant, on a vraiment l’impression d’être dans se livre et d’écrire les lignes qui le composent en même temps que Makoto vit ses aventures.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce livre, bien que ce ne soit pas un livre très joyeux ou utopiste… (le contraire de beaucoup de livres se trouvant dans nos petites bibliothèques municipales). Le fait que l’écrivain soit originaire d’une autre culture que la notre, explique peut être aussi se dépaysement lors de la lecture et l’envie d’en savoir toujours plus sur les habitudes des habitants d’Ikebukuro.
Je ne suis pas japonaise et pourtant les détails sont tels dans le roman, que lorsque vous le refermé, vous n’avez pas été perdu une seule fois, et vous avez même l’impression que quelque part, votre cœur à déjà visiter un tout petit bout du japon…
Ikebukuro West Gate Park m’a réconcilié avec la lecture, je vous le conseille :), je pense que le deuxième tome ne va pas tarder à arriver sur mes étagères!
Ja !