Ce weekend de Pentecôte a été très humide dans le Verdon sur les 2 premiers jours, avec de la pluie et surtout de gros orages impressionnants. Quand le tonnerre résonne dans les gorges, que le délai entre la lueur de l’éclair et le bruit est inférieur à une seconde, la toile de tente parait bien mince. Je peux faire mon malin, je dormais dans le camion… En tout cas je n’avais jamais entendu ce « fschshfschhhhhh » produit par l’éclair, juste avant le boum.
Nous étions Thierry et moi avec les jeunes du CAF Embrun pour le stage de printemps autour d’Aiguines. Thierry encadrait le groupe des moyens, je m’occupais du groupe des grands qui n’étaient que 4 cette fois, Lucas, Thomas, Samuel et Nathan. Certains sont dans les révisions du bac, Solène était en stage de bloc avec l’Equipe de France Espoirs sur Fontainebleau.
Nous avons grimpé les 2 premiers jours au Bauchet, où malgré la moiteur ambiante, 2/3 des voies environ étaient sèches, mais pas celles tout à gauche malheureusement. Cela semble être les plus belles, il faudra revenir. Pas facile ce style de grimpe pour les jeunes après une hiver de pan (pour moi non plus d’ailleurs…). Les points sont parfois loin, et cette escalade en 3D demande de la conti, de la lecture, et un engagement dans les mouvements. Ils vont pas mal s’en sortir en enchainant des voies jusqu’au 7a.
Lassés par le couloir d’approche hyper glissant et les repas au camping debouts sous une bâche, nous nous dirigeront vers les dalles et murs plus classiques des Haut Vernis pour le dernier jour. Bonne pioche, nous n’avions pas pris de pique nique en pensant que le soleil nous chasserait vers 13h. Finalement des températures dignes d’un mois de mars nous permirent de rester sur le spot jusqu’à 15h, ce qui constitue un exploit considérable car généralement tous les sandwichs trépassent à 11h maximum, même si ils sont copieux. Grosse motivation de la part de l’équipe car ce dépassement d’horaire les a de plus privés d’une baignade dans le Lac de Sainte Croix avant de reprendre la route, c’est leur choix et ça fait très plaisir de les voir si motivés.
Vu les lumières ternes et faibles du Bauchet, les seules photos de grimpe ont été prises ce dernier jour au secteur 3 des Hauts Vernis. La belle fissure où grimpe Lucas (le grand blond qui doit parfaire son bronzage) est un magnifique 6c+ exigeant nommé « la terreur en estafilade ».