K-Mal : Slam, littérature et musique

Source : La Nouvelle Tribune 20/04/2012

Le slam gagne du terrain au Bénin depuis quelques années déjà. C’est l’œuvre de jeunes béninois qui en sont très passionnés. K-mal en est un. Jeune béninois, il est co-auteur de plusieurs initiatives regroupant les jeunes béninois autour du slam à l’Institut français du Bénin de Cotonou et dans d’autres lieux publics du Bénin. Des initiatives pour permettre aux jeunes d’avoir un espace pour s’exprimer librement et au public de recevoir les déclamations en live, explique le jeune slameur.

Pour lui, le slam représente un espace de libre expression. Dans une vision très poussée, il rêve de l’inscription du slam aux programmes de l’enseignement national. Ceci, estime t-il, pourra aider les apprenants à savoir déclamer.

Kamal Radji à l’état civil, l’homme est “possédé” par cet art. Au-delà de la beauté artistique et littéraire, ses déclamations poétiques sont de véritables canaux de sensibilisations sur divers sujets de la société. Au travers des lignes de ses textes, il clame et crie ce qu’il ressent. «K-Mal a aussi le sens d’un écrivain», témoignent ses fans.
Bon nombre de ses compositions le confirment. Avec le titre «Assume ta jeunesse», il s’adresse à la jeunesse afin que les jeunes deviennent de plus en plus conscients de leur avenir et de leurs rôles si bien déterminants pour l’avenir du monde. C’est une invite notamment à l’égard de la jeunesse béninoise pour qu’elle se prenne en charge et se lève face aux maux de sa société.

Si le slam a été longtemps, seulement un jeu de mots, un jeu de poésie, K-Mal fait partie de ses jeunes béninois qui pensent et croient que le slam peut faire corps avec des sonorités musicales. Une nouvelle forme de slam déjà essayée par d’autres slameurs de nationalité béninoise dont Sergent Markus. Le militaire devenu artiste-journaliste en a donné l’exemple sur son album. Aussi, a-t-il démontré la faisabilité de cette combinaison, lors de son concert du 05 novembre 2011 à l’Institut français du Bénin (Ifb) à Cotonou.
Pour K-Mal, le slam n’est pas seulement des mots, mais tout un art qui nécessite de véritables recherches artistiques. Sur ce, ses créations ne se limitent plus seulement à l’écriture des textes mais débouchent sur des recherches de variétés musicales pouvant accompagner ses écrits. L’artiste nourrit un penchant pour les rythmes africains, entre autres.