ELECTRO - Si ce Chapelier Fou ci, n'est pas celui d'Alice au Pays des Merveilles, il est une confirmation que le nom de scène de Louis Warynski est ma fois une bien belle liaison entre sa musique et l'oeuvre de Lewis Carroll. Mais nous n'allons pas partir dans une analyse approfondie des analogies présentes dans ces deux mondes, nous nous contenterons de dire que le paradoxe, le bizarre voir l'absurde sont des thématiques qui se retrouvent et qui permettent une telle affirmation.
De ce fait, impossible d'aborder un titre sans savoir de quoi va être faite la note suivante, de se demander quelle couleur va être ajoutée ou retirée au spectre utilisé. Sans jamais rentrer dans un surdosage d’effets superflus, Chapelier Fou réussi vraiment à nous emmener où il veut, en nous brusquant parfois mais toujours sans nous heurter.
Lisse, propre, transitions appliquées, Louis Warynski ne nous agresse pas. Et même lorsque le ton monte un peu, que cela devient plus complexes et à peine plus haché, cela reste propre et harmonieux. La succession des émotions est saisissante et sa capacité à les faire évoluer sur un seul morceau et à nous les transmettre est bluffante.
Alors oui, Chapelier Fou aime les violons et les cordes, alors oui il ne manque pas de nous le faire savoir. Alors, peut-être que pour les puristes cela peut paraitre un peu trop tendre et le manque de violence pourrait les frustrer quelques peu. Mais il serait beaucoup trop obtus de lui en vouloir, car la manière qu'il a d'intégrer ces envies orchestrales à son électro est tout simplement parfaite. Et nous aurons tout loisir de nous en assurer lors du Festival de la Cité à Lausanne les 10 et 11 juillet prochains.
Un peu trop enthousiaste, nous le sommes certainement au moment de rédiger ces quelques lignes, mais cet enthousiasme est le fruit d'une simple écoute d'INVISIBLE. Et souhaitons qu'il ne le soit qu’aux yeux d’une minorité.