Le marché, dont les prédictions de croissance sont importantes, suscite l'interêt des telcos qui commencent à déployer des solutions. Mais celles-ci requièrent des investissements conséquents.
D'ici 2015, les concepteurs d'applications mobiles seraient les premiers acteurs du domaine de la m-santé rapportait telle etude, citée par L'Atelier fin 2010. Une croissance qui évidemment intéresse les opérateurs, qui ne devraient pas rester sur le bord du chemin. Dans un récent rapport, la GSMA confirme l'importance potentielle de leur rôle. "Aujourd'hui, les opérateurs ont évolué et sont mieux placés pour fournir des solutions adaptées aux besoins de l'industrie médicale, car ils permettent de rationaliser les coûts et d'améliorer l'accessibilité aux soins", explique Chris Locke, Directeur général chez GSMA Development Fund.
Au-delà des compétences clés
Le domaine de la santé est en train de subir un changement fondamental avec une demande toujours plus importante de la part des hôpitaux et cliniques, mais aussi des patients eux-mêmes. En 2017, le marché de la m-santé serait estimé à quelques 23 milliards de dollars et plus largement, le secteur de l'e-santé devrait atteindre les 160 milliards de dollars en 2015. Aussi, aujourd'hui les opérateurs élargiraient le cercle de leurs compétences, notamment dans les technologies de l'information et de la communication afin de servir le plus largement possible le secteur. Selon la GSMA, ils faciliteraient la gestion des dossiers médicaux et d'imagerie par le cloud, la qualité et le partage de l'information.
Deux opérateurs français et américains déjà implantés
Par exemple, l'opérateur télécom français Orange, conjointement avec GE, intègrent les besoins en imagerie dans les régions les plus peuplées de France et connecteraient ainsi plus de 90 hôpitaux et 500 radiologues, couvrant ainsi une base de données de plus de 12 millions de patients. Autre exemple, l'opérateur américain at&t a récemment signé des accords importants visant à apporter des services pour favoriser le partage de l'information avec la Indiana Health Information Exchange. Plus de 80 installations, 19 000 médecins et 10 millions de patients seraient concernés. Toutefois, connecter patients et infrastructures médicales nécessite pour les opérateurs de relever des défis, notamment d'utiliser et construire sa marque opérateur pour se différencier des fournisseurs spécialisés.