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Rencontre avec Nicole Provence

Par Phooka @Phooka_Book

Nous laissons la parole à Nicole (voir sa présentation)  pour lancer son propre "mois de...". elle le fait si bien. Finalement, on va lui laisser les clés de Bookenstock et partir en vacances, n'est ce pas Dup? :)
" Le Mois de ... " Nicole Provence
Rencontre avec Nicole Provence
Je clique sur le lien   http://bookenstock.blogspot.com/  et comme d’ab’ mon bas débit me fait trépigner. Enfin j’arrive sur la page verte et je lis quoi ?    Rencontre avec Nicole Provence
«  JUIN… Epuisées par tous les partenariats organisés avec succès  par les siamoises de Bookenstock, le blog prend des vacances anticipées.   Rendez-vous en septembre pour un nouveau départ « des Mois de … » avec nos chers auteurs !
Non, je rêve !  Et mon «  Mois » à moi ?
Je rugis, je râle, je me désespère. Mais qu’est-ce qu’elles glandouillent les mémés de Bookenstock ! Elles ont fait passer Nicole à la trappe !  J’ai un trou de mémoire ou quoi ? Mince ! Je me replonge dans mes souvenirs, OK, il y a eu le sondage sur l’édition numérique, super,  puis l’échange avec les visiteurs du Blog, sympa je dois l’admettre. Dans la foulée présentation des romans, les premiers en numérique sur le Blog et c’est là que Phooka a senti surgir en elle une idée géniale ( mais ça, personne ne s’en étonnera.  .)  aussitôt reprise en live par Dup… même qu’elles m’en ont parlé tout de suite pour savoir si je serais d’accord….
Le Buz, inaugurer «  un Mois de »   avec des auteurs qu’elles appréciaient. Pour moi, il fallait attendre un peu. Normal,  mes romans numériques à peine sortis, les liseuses et les tablettes pas encore entre toutes les mains, la chronique des romans à écrire  avant le partenariat avec Gaïavillage, ça demande du temps. Mais là !…
Je me rue sur ma messagerie :  Ho les filles, vous m’avez oubliée ?Rencontre avec Nicole Provence
Elles avaient sniffé à plein poumons du  Thomas Geha, Eli Anderson, Ludovic Rosmorduc, Michael Moslonka, Victor Dixen, Mathieu Gaborit, Nicolas Sker, Nadia Coste,  Fréderic Mars, et la tête dans les nuages,  arrivées en mai elles ont vu «  Provence »… Sûr qu’elles ont pensé aux futures vacances au soleil  et Pfuittt… Adieu Nicole !Je les vois qui renâclent à leur tour, vitupèrent et se défendent. Elles cherchent désespérément un trou dans leur emploi du temps…OUF, il reste un peu de place en juin. Quoi, vous ne m’aviez pas oubliée ? .Ha bon, c’était ( quand même)  prévu ? OK, ça marche !
Encore un effort Phooka-Dup   et vous pourrez respirer deux mois cool, deux mois à triturer votre liseuse et à préparer vos futurs « Mois de » car  franchement, je ne sais pas si vous pourrez laisser tomber une si belle rubrique…
Allez les filles, je ne vous squatterai que 15 jours.  On se requinque, on respire un grand coup, y’a un polar non thriller, non gore, non sexe à présenter. Deux jeunesses, non Fantasy, non fantastique, pas du tout dans le style de tous ceux qui ont enchantés vos fidèles blogueurs-euses , mais des difficultés, vous en avez vaincu d’autres ! …et puis, il  faut de tout pour faire un blog littéraire n’est-ce pas, et le vôtre ne ressemble en rien aux autres. Alors autant faire différent, hein ?
Alors, on y va ?...Rencontre avec Nicole Provence
Tous à vos claviers Nicole attend vos questions!
C'est Hécléa qui ouvre le bal puisque Olya notre preum's est en train de baguenauder aux imaginales :)
Bonjour Nicole et bienvenue ici :)
Dans votre présentation on se rend compte que vous écrivez depuis toujours ou presque, et j'aurais voulu savoir quel avait été l'élément déclencheur pour prendre la plume la première fois ? 

Nicole:

Avant propos :

Nicole-Phooka-Dup..( plus joli dans cet ordre..) c’est une histoire qui s’écrit à trois depuis… depuis… hou lala…depuis longtemps. Mon souhait, c’est que cette histoire devienne une grande histoire comme celle de « L’histoire sans fin ».. ☺



Bonjour Hécléa, merci de m’avoir accueillie dans ton Blog. Première arrivée, première servie !
J’ai souvent réfléchi à cet « élément déclenchant » sans vraiment pouvoir le situer. Il était là, tapi au fond de moi et je ne cherchais pas à savoir. Et voilà que récemment il m’a été révélé, sans que je m’y attende. Parce que j’avais laissé de côté cette question qui me titillait, une vague de tendresse m’a envahie d’un coup en me souvenant d’un petit roman lu en France en 1958, alors que je venais de tout abandonner derrière moi au Maroc, mes livres et mes jeux, et même mon nounours rose. Et au souvenir de cette lecture, j’ai retrouvé mes émotions intactes alors que je les croyais oubliées. Presque une révélation !
C’était pour mon anniversaire, à Aix en Provence, j’avais 10 ans et mon père m’avait offert un livre, ce qui était plutôt exceptionnel. J’étais habituée aux contes de Perrault, et aux magazines Bibi Fricotin, Les pieds Nickelés et Mickey que nous devions partager à trois. Mais ce livre, c’était MON livre, je n’ai pas oublié son titre . « Le petit berger des Andes ». Je n’ai jamais réussi depuis à le retrouver. J’aurais tant aimé le faire lire à mes petits-enfants.
Je m’étais littéralement immergée dans les aventures du jeune berger péruvien qui avait pour seuls compagnons tout au long de la journée ses lamas, dans les montagnes arides du Pérou. Les Andes, un mot pour moi plein de mystère, l’Amérique de Sud, un monde inconnu, extraordinaire, si loin de notre civilisation.. C’est un peu flou dans ma mémoire, mais je n’oublierai jamais cette extase ressentie en parcourant cette aventure, m’identifiant complètement à cet enfant, ressentant sa détresse, il avait perdu des animaux, un drame pour ce petit indien miséreux, et sa volonté, quand il décida de partir à leur recherche, coûte que coûte.
Tout m’avait fait rêver, les couleurs des vêtements, ces drôles de chapeaux, la chaleur, leur mode de vie à cent lieues du mien, les descriptions m’ont envahies comme les images d’un film, les sentiments ont déferlés en moi par vagues, j’ai espéré, pleuré, partant à ses côtés à la recherche de ses lamas.
Je venais de découvrir la magie de la lecture, celle qui transporte, qui fait tout oublier, le temps, le travail et même l’heure des repas. Je crois que c’est en cet instant que j’ai eu envie d’écrire, sans le savoir encore, moi aussi une histoire, de la vivre et de la faire vivre. La graine était semée, elle a dormi longtemps pour éclore un jour.
Oui, lire m’a fait mille fois rêver, mais plus que le rêve, s’est ancré ce désir d’être une créatrice d’autres rêves. Il m’a longtemps poursuivie avant que « je ne passe à l’acte »
Et puis un jour….
Mata hariBonjour Nicole et bravo !!
Tu as réussi le prodige d'évincer les 2 tentatrices les plus viles qui nous font acheter et encore acheter...
Comment est venu l'idée de passer sur le livre électronique ? ce que j'approuve vu que j'en ai un maintenant !!

Nicole:

Avant propos :

Mata Hari, Nicole and CO .. c’est une autre histoire que sans doute vous ne lirez jamais…une « polar » intitulé « Neige de sang ».. un « poilar » désopilant de poules en goguettes dans une basse cour infernale dirigée par une fermière déjantée…Mata Hari elle-même… ☺)
Souvenirs, souvenirs…


Bonne nouvelle Mata Hari, tu vas pouvoir me suivre désormais dans mes écritures même si je sais que tu avais déjà lu « les trois Madeleine » sous un autre titre. Il t’en reste encore deux, bientôt trois !
L’édition numérique : un espoir contre des déceptions….
Je n’ai jamais pensé écrire pour l’édition numérique d’autant que ce genre d’édition est encore récent. En revanche, l’an dernier j’ai reçu une proposition d’une toute nouvelle maison qui se créait Gaïa Village Publication. Le directeur de collection me proposait de leur soumettre mes textes non encore édités.
J’avoue que j’ai beaucoup hésité, le numérique pour moi c’était vraiment du virtuel. Je n’avais aucune idée de l’impact sur les lecteurs amoureux du livre papier, mes lecteurs en particulier, et c’est grâce à Phooka et Dup de Book en Stock que j’ai pu prendre la température avec une rubrique dans leur Blog.
Comme plusieurs de mes copains de plume, je gardais dans mes documents des romans boudés par les maisons d’édition qui avaient d’autres critères de sélection que les lecteurs-trices eux-mêmes. Marre de recevoir des refus pour mon « Ravin des anges » je l’ai présenté à GVP en espérant qu’il pourrait convaincre des gens « ouverts » à toute sortes de romans, pourvu qu’ils soient bons.
Le prix attractif pour les livrivores qui n’hésiteront plus entre l’achat d’un roman ou d’un autre, la facilité de stockage, plus d’étagères qui s’écroulent, la liberté de pouvoir lire partout m’ont convaincue petit à petit de tenter l’aventure.
Et aussi cette opportunité de toucher une multitude de lecteurs qui ne seront plus informés uniquement par des livres dans une librairie, mais par un choix immense dans une librairie géante ouverte à tous.
Reste maintenant la gageure de se faire connaître, et l’édition numérique part au grand galop. Pouvoir se faire distinguer au milieu des autres est un défi dont je ne connais encore pas l’issue.
D’où l’importance d’être relayé par les blogs tels que Book en Stock et ceux des blogueurs-euses qui le fréquentent.
A Bientôt Mata Hari…


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