genre: action, guerre
année: 1986
durée: 1h15
l'histoire: L'armée turque dépêche un de leurs meilleurs soldats, Serdar. Ce dernier a pour mission d'infiltrer une organisation terroriste. Mais Serdar est fait prisonnier et rencontre le chef des terroristes, Ziya.
la critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est pas la première fois que Cetin Inanç plagie les aventures de Rambo. En effet, en 1983, Cetin Inanç avait déjà signé Vahsi Kan, une version pour le moins très personnelle du premier Rambo.
Mais visiblement, le réalisateur n'est pas tout à fait satisfait de sa copie (en même temps, il y a de quoi !) et relance les hostilités via une nouvelle copie avariée. J'ai nommé Turkish Rambo, également connu sous le nom de Korkusuz, sorti en 1982.
Parmi les pires réalisateurs de l'histoire du cinéma, Cetin Inanç reste une valeur sûre et un choix de prédilection. On peut tout à fait le considérer comme le Bruno Mattei à la sauce turque, ce dernier ayant signé de nombreuses abominations.
Pour mémoire, Cetin Inanç est tout de même responsable d'un certain Turkish Star Wars, qui peut se targuer d'être le plus mauvais film de tous les temps.
Non, Turkish Rambo n'est pas au niveau d'un Turkish Star Wars. Toutefois, cette production foireuse se situe dans la lignée de son modèle.
Premièrement, la musique du film, particulièrement cacophonique, voire inaudible, reprend celle du long-métrage de Ted Kotcheff.
Mais Cetin Inanç vient également renifler du côté de George Lucas puisqu'on entend ici et là quelques relans musicaux de la saga Star Wars.
L'histoire est pour le moins incompréhensible. Impossible de déterminer où se situe exactement l'action. En Turquie ? En Irak ?
Toujours est-il que l'armée turque envoie son meilleur soldat, donc, Serdar, en mission suicide. Ce dernier est chargé de démanteler une obscure organisation terroriste. Pour une raison inconnue, Serdar se constitue prisonnier et atterrit dans le repaire des criminels. S'ensuit alors toute une série de tortures sans queue ni tête.
En sachant que le beau (ouarf !) Serdar s'amourache d'une donzelle. Hélas, la belle meurt et donne sa vie pour sauver la vie du guerrier musclé.
Sur ce dernier point, Turkish Rambo vient donc renifler du côté de Rambo 2: La Mission, le pognon et les grosses scènes d'action en moins.
Désormais, Serdar devient incontrôlable et massacre tout le monde sur son passage. Mais attention, ne vous attendez pas à de grosses explosions !
Certes, l'affiche montre un soldat armé d'un bazooka. Pourtant, il ne s'en servira que deux ou trois fois, dans les dernières minutes du film.
Avant cela, il faudra se contenter de combats cartoonesques, dignes d'un Donald Duck en mode canard boîteux. Sans compter quelques duels au couteau, l'arme blanche effectuant des trajectoires pour le moins inattendues.
Pour le reste, le montage est absolument grotesque !
Clairement, Cetin Inanç ne nous épargne rien: des scènes en mode photocopiage, des images repris de documentaires diverses et des acteurs jouant la surenchère, font partie du menu fretin. Et puis, il y a Serdar.
Notre soldat idiot est poursuivi par un passé traumatique, ce dernier ayant laissé tomber son meilleur copain du haut d'un tas de cailloux de deux mètres.
Fous rires garantis ! Enfin, le décor est à la hauteur des espérances. Pour le nanardeur averti, il faudra se contenter d'un petit désert et de deux grottes paumées quelque part en Turquie. Bref, sans égaler la bêtise de Turkish Star Wars, Turkish Rambo reste un gros nanar en puissance. Du très lourd dans son genre !
Note: mais comment peut-on foutre une note à un machin pareil ?
Note nanardeuse: 19/20