Magazine Football

Euro, JO et Dodo : l’été contrasté des Rossoneri

Publié le 02 juin 2012 par Passionacmilan

Euro, JO et Dodo : l’été contrasté des RossoneriPour les uns, le championnat d’Europe arrive à grand pas. Pour les autres, l’émotion se fait grande à l’idée de défendre sa nation lors du plus grand évènement sportif international : les célèbres Jeux Olympiques. Les derniers, quant à eux, profiteront des vacances pour se reposer et regarder leurs camarades derrière leur écran de télévision (ou pas). La vie est certes injuste, mais reste à savoir pour qui ? Parce qu’il n’y a pas que le mercato dans la vie, Dieu merci, sortons – si vous le voulez bien – de ce cadre embourbant… l’espace de quelques heures, au moins.

EURO : J – 6
Le championnat d’Europe de football se distingue par sa courte durée (environ trois semaines) et son caractère excessivement élitiste : la crème de la crème est réunie à pratiquement chaque édition, ce qui pousse Michel Platini (actuel président de l’Uefa, ndlr) à réfléchir à une éventuelle accommodation, laquelle permettrait aux nations plus modestes de se montrer davantage. Mais bon, là n’est pas le débat. Pour l’heure, intéressons-nous plutôt à nos joueurs, à leurs ambitions relatives et aux répercussions potentielles.

Six Rossoneri participeront au tournoi : Abate, Nocerino, Montolivo et Cassano avec l’Italie, Mexès avec la France et Ibrahimovic avec la Suède. Le tirage au sort a voulu que les deux derniers se retrouvent dès les phases de poule, dans un groupe complété par les sélections anglaise et ukrainienne. Compte tenu des circonstances qui frappent l’Angleterre (Rooney suspendu deux matches, Lampard forfait de dernière minute, ambiance délétère dans le groupe, etc), les Bleus de Mexès font figure de favoris. Cependant, Zlatan et ses coéquipiers auront une belle carte à jouer, eux qui ont plus à gagner qu’à perdre. Ce groupe est en tout cas plus équilibré qu’on ne pourrait le penser. L’Ukraine, coorganisatrice en compagnie de la Pologne, sera emmenée par un illustre attaquant de l’AC Milan : Andreï Shevchenko. Fort de son expérience et de ses 35 ans, Super Sheva aura-t-il encore les moyens de créer l’exploit, lui qui a participé – avec une contribution sans commune mesure – à tant d’épopées durant sa période milaniste ? C’est tout le mal que nous lui souhaitons. Comme le stipule la règle, les deux équipes qui obtiendront le plus de points accèderont au tour suivant (quarts de finale), avec la possibilité de retrouver deux nations du groupe C : Irlande, Croatie, Espagne et… Italie. La Squadra Azzurra, justement, parlons-en ! Comme chacun sait, la Botte est actuellement frappée par un nouveau scandale qui touche le football, le Calcioscommesse. Qu’est-ce que c’est ? Pour aller vite, une affaire disons-le dégueulasse, liée à des paris mafieux auxquels ont plus ou moins directement participé des personnalités du football italien. Les mots manquent pour qualifier le dégoût que l’on ressent devant un tel florilège. Que la justice fasse son travail, en espérant que ce fléau prenne fin au plus vite. (Naïveté ? Sans doute). Le contexte est donc particulièrement pesant pour Prandelli et ses hommes : Criscito, suspecté – à tort ou à raison ? – par les enquêteurs, a dû être écarté du groupe ; Mauri est carrément passé par la case prison. Bref, l’heure est à la panique générale et le sélectionneur a récemment émis l’hypothèse d’un renoncement… avant de se reprendre quelque peu. Pas plus tard qu’hier, l’Italie s’est vu infligée une véritable correction contre la Russie (3-0), en match de préparation. Les conditions sont critiques et on voit mal comment six petits jours suffiront à inverser la tendance sur le plan psychologique. Comme dirait l’autre, merde pour la suite.

Loin du contexte italo-italien, les tifosi du monde entier sont inquiets quant au contrecoup potentiel de ce scandale. Dans quel état d’esprit les joueurs reprendront-ils la compétition ? Un match reste un match et on imagine bien que l’extra-sportif n’aura pas d’incident direct sur le sportif, mais les choses sont allées trop loin ; une rupture a été faite. L’AC Milan n’est pas impliqué et on s’en félicite, néanmoins, le sentiment d’anxiété est humain. On observera avec attention le comportement de la Squadra Azzurra lors de cet Euro, et plus particulièrement celui de nos quatre mousquetaires : Abate, Nocerino, Montolivo et Cassano.

JO : du 27 juillet au 12 août
L’universalité du sport nous est rappelée par un évènement : les Jeux Olympiques. Pour reprendre les mots d’un exemple personnel, j’ai nommé Hicham El Guerrouj, « les valeurs de l’Olympiade sont universelles, c’est là qu’on marque l’histoire à jamais, que la légende se perpétue pour les générations d’après« . Paradoxalement, le football, sport fédérateur s’il en est, tarde à se fondre comme il se doit dans ce cercle protéiforme. Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux à ignorer que le ballon rond figure aux Jeux Olympiques. A Pato et Thiago Silva de faire prendre conscience de cette réalité, pourquoi pas en allant chercher la médaille d’or…

Le Brésil ambitionne naturellement la 1ère place, celle qui lui colle à la peau dans ce sport. Pour ce faire, la Seleção pourra compter sur deux Rossoneri de poids: Pato et Thiago Silva. Le roc de la défense, capitaine de son statut, sera certainement choisi parmi les trois joueurs de plus de 23 ans autorisés à prendre part à la compétition. Qu’ajouter de plus, sinon que tout se passe pour le mieux pour le moment : les hommes de Mano Menezes effectuent une préparation optimale, gagnant avec brio leurs matches amicaux et faisant ainsi le plein de confiance. Si on est centré sur le Brésil, c’est parce qu’aucun autre joueur du Milan ne se rendra à Londres. Les regards seront spécialement tournés vers Pato, qui sort d’une saison noire marquée par les blessures à répétition. Si la fragilité du jeune attaquant est de notoriété publique depuis belle lurette, il n’avait néanmoins jamais disputé une saison aussi pauvre en nombre de matches joués, et donc, par extension, de buts marqués : seulement quatre, dont un seul en championnat. Rétabli depuis peu, tant les supporters du Brésil que ceux de l’AC Milan espéreront qu’un miracle se produise et qu’enfin, le Papero trouve de la continuité. A un mois et demi de s’envoler pour les Jeux Olympiques, une autre question le concerne : quid de son avenir au Milan ? On le sait, les nouveaux riches du Paris Saint-Germain, avec à leur tête Ancelotti et Leonardo, deux anciens de la maison, sont très intéressés. Il s’agit là d’un secret de polichinelle. Dans la semaine, Galliani a été aperçu à Rolland Garros et a avoué avoir rencontré ses homologues parisiens, niant toutefois le caractère professionnel de l’entretien. Il n’en fallait pas plus à la presse pour raviver les rumeurs, pour peu qu’elles se soient estompées. Et vas-y que je t’envoie Pato à Paris dès son retour de Londres, qu’une offre alléchante sera formulée pour Thiago Silva et Ibrahimovic et ce, malgré les déclarations répétées de Galliani et Allegri, etc. On ne sait plus sur quel pied danser.

Quoi qu’il en soit, il faut savoir raison garder. Le mercato fermera ses portes le 31 août, on ne le répètera jamais assez. Les problèmes doivent être pris les uns après les autres, puis en temps voulu, on sera au fait de ce qu’il adviendra. Pato et Thiago Silva ne doivent pas se prendre la tête avec des considérations extérieures ; il leur faut faire le vide de ce point de vue afin de maximiser leur concentration, d’abord avec leur sélection et très vite avec leur club. A eux aussi, nous leurs souhaitons bonne chance pour leur objectif olympique.

DODO : ron pich ! Ron pich !
Pour les autres, ben c’est les vacances, que voulez-voulez que je vous dise de plus ? Allez, une musique d’ambiance pour finir :

Partagez l'article :
  • Print
  • Twitter
  • Google Bookmarks

Article rédigé par marok'1
Nombre de lecture(s) : 1 016


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Passionacmilan 14513 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines