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3 juin / L'homme qui aurait aimé voyager tout l'temps 2/5

Par Blackout @blackoutedition
3 juin L'homme qui aurait aimé voyager Tout l'temps 2/5 Les choses sérieuses commencent. Combien pour ce tapis de prière ? Je vous ai dit je n'ai pas d'argent... Pas cher mon frère pas cher... Dis un prix... de toute façon je n'ai pas la place... J'en ai un plus petit... L'homme tente le tout pour le tout... et puis je n'aime pas les tapis... Il se fait jeter comme de juste et poursuit sa visite. Il s'arrête devant les objets en thuyas juste pour l'odeur. L'odeur des souks. Sans parler des tanneries, l'homme ne les a pas trouvées dans le labyrinthe. Cuir de chameau entêtant, parfum de jasmin épices et puis dehors, sur la place, un nom impossible à prononcer pour un pauvre occidental, la bouffe poisson séché brochettes merguez mouton... Chameau grillé ??? L'homme a loué une 4L branlante et trébuchante, mais quelle aventure ! Il se dirige, aidé d'une carte et bombardé de vraies ou fausses améthystes tous les cinq cents mètres lorsqu'il ne s'arrête pas pour en acheter, vers les gorges du Dodra. Deux cents bornes sans trop d'encombres, puis une pancarte, là, à gauche qui indique les gorges sur une piste sablée. L'aventure s'arrêterait-elle là ou se corserait-elle ? L'homme n'hésite pas actionne son clignotant, appareil semble-t-il inconnu du pays et roule à l'allure d'un chameau. Plus loin, plein cagnard, vibre une silhouette. Merde. Encore une embrouille, et non, la tortue approche et découvre... La routarde de l'avion !!! Montez-vous ?... Volontiers je suis en sueur... Un verre de thé ? l'homme orchestre sort de son sac un thermos et ils boivent sans rien dire un verre de cette sacrée boisson, des petits verres décorés qu'il a achetés au souk, sans marchander, ce qui a plu moyennement à une belle vieille femme enroulée dans des tissus chamarrés. Moment de silence moment de délice dans le désert, l'homme ferme les yeux... Puis : où allez-vous ? Comme vous ! Encore cent cinquante kilomètres de plaies et de bosses et apparaît l'auberge toute blanche, celle décrite dans le routard. Les deux compères s'allongent sur des banquettes recouvertes de tissus, boisson sacrée et pignes de pin, deux, puis couscous... Je paie dit la femme... On partage, il n'y a pas de raison... Une chambre ou deux ?... Heu... On partage, il n'y a pas de raison... Le jour du meilleur souvenir du voyage pour l'homme fut une nuit... et puis elle est partie avec son sac, sans même laisser une carte de visite avec son prénom dessus... A suivre... demain !

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