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[Feuilleton] « Vrac conversations » de Claude Favre, 1

Par Florence Trocmé

Vrac conversations, est une fiction de réalités. Celles offertes par les lectures, par les textes, par les personnages. Celle offerte par Florence Trocmé qui m'invita à tourner les pages d'un feuilleton. Invitée, c'est accueil, et parce qu'elle est une fine lectrice -à la lire, cerveau plus vif, plus nourri que de soi-  j'ai convoqué un vracquier, rien n'y est conditionné. Les mots cargo seront écrits à la vitesse du temps vécu, imaginé, la vitesse du temps du feuilleton, temps des lectures d'avant, de loin parfois, qui vaquent en tête de souvenirs en défaits et baguenaudes, qui braquent le temps, de ces conversations qui dépassent l’entendement. En hommage. Sans repentirs. D'allant. Merci. 
 
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& ayant perdu raison tout m'est permis 
 
 
_Don Quichotte a les nerfs machines de guerre s'en va tout seul à manier leurres et récits qui empêchent de vivre n'est pas simple et plutôt incohérent s'en fiche ça dérape ça oublie ça découd de l'arabe en castillan pour trois riens grains sel toujours langues cornent nos jours ne sont que mais bien faussées d'enfances du présent du à grande largesse n'est pas plus pur un bras ficelles le monde est là et cætera 
 
 
_Borges dit peut-être l'illusion est nécessaire le bruit a couru que Borges était de trop de livres et suivant les bonnes enquêtes les choses n'ont de noms que si elles ont forme alors un jour le monde dit le monde existe d'une certaine façon il était une fois selon Borges un labyrinthe qui n'était pas que parabole du silence quoique 
 
 
_1837 Leopardi meurt tout comme Büchner mais pas pareil 
 
 
_notre mort extrême et toujours oublié on le cite à peine pour quelques emblèmes mais qu'est-ce qui à peurs peine déconcerte de Pétrarque ou Ronsard à peine son nom tant que c'est monstre pour un Saint-Beuve ou encore aujourd'hui tant que c'est monstre l'amour de langue hardi musar ta syntaxe ne dit rien qui vaille à qui peur de la vie faut dire tu exagères amoureux d'outre discordamment Scève 
 
 
_Je rêve qu'Antonio Tabucchi n'est pas mort il rêve qu'il est Pessoa et tout terriblement vivant à lire Tabucchi pas de courbatures et presque léger tout légèrement désavoué mais invaincu pourtant je ne crois pas aux rêves je ne crois qu'aux coupe-gorges et peut-être que le fameux jour du rêve de Tabucchi enjambeur de rambardes et de noms propres ses mots entendirent des voix 
 
 

 
suite mercredi 6 juin 2012 


 


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