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Du monde au balcon

Publié le 10 avril 2012 par Tilman @til__man

...Oui je sais c’est un peu galère de commencer ce genre d’article.  Il y a ceux qui pensent tomber sur un article érotique, ou sur de la lingerie bio-équitable, ceux qui voient un nouveau président aux balcons de l’Élysée, ou encore les sportifs qui voient leur club arborer fièrement une quelconque coupe sur un balcon d’hôtel de ville. Non rien de tout ça et si je parle de galère c’est bien parce que nous sommes en présence de rameurs. Rameurs d’appartement certes, mais tout de même de rameurs. Ce post aurait aussi bien sa place au début de l’année et à l’heure des grandes résolutions. Ha! Oui nous y voilà! Je pense que pour une fois tout le monde arrivera à me suivre et à comprendre le lien entre un rameur d’appartement et un balcon.

J’ai mené une étude sociologique poussée avant de me livrer à vous. J’ai donc comptabilisé le nombre total* de balcons dans le quartier de Bercy à Paris car les balcons y sont assez larges et servent de fourre-tout. N’y voyez là aucun lien avec la proximité du ministère des finances. Puis j’ai compté le nombre de rameurs d’appartement qui s’y reposaient, eh bien figurez-vous qu’il y en a pas mal quand même**!  Ok, je suis à la limite journalistique là. C’est comme de dire une bande de jeunes a brûlé une voiture hier soir en montrant des images d’une cité HLM le lendemain en banlieue et une ou deux personnes entre 13 et 18 ans portants un sweat-capuche et traversant la route à ce moment là. On demanderait au peuple de trouver les coupables, ce serait eux qu’on arrêterait. Donc pas d’a priori sur Bercy, métaphore journalistique comprise. Simplement essayons de comprendre le syndrome du rameur d’appartement sur le balcon.

La principale caractéristique du marché du rameur d’appartement, c’est qu’il est vendu la plupart du temps neuf, ce qui veut dire qu’il y en a de plus en plus. Et donc de plus en plus sur les balcons. Aujourd’hui j’ai confiance dans le web 2.0 pour pallier ce phénomène, web qui permet la convergence entre les individus et qui permet presque toujours de trouver un acheteur sur le second marché, comprenez le marché de l’occasion. Décidément Bercy nous fait perdre les pédales. (Oui les vélos d’appartement aussi sont concernés par ce syndrome, mais ne pédalons pas dans la choucroute). Il y a aujourd’hui une myriade de rameurs d’appartement pour 20 euros dans les petites annonces, inutile de citer les sites qui ont déjà droit de cité, vous les trouverez. L’avantage c’est que vu que vous lui réserverez probablement la même fin de vie, vous ne perdrez que 20 euros au lieu de plusieurs centaines.  Autre moyen, consommer collaborativement, et par exemple si vous êtes à Paris le 17 avril, venez voir.

Ensuite vous extrapolez ce raisonnement à tous les biens que vous possédez et dont vous ne vous servez pas plus d’une heure par semaine. Exemple pour un ménage d’une personne, le lave-linge, j’en possède un et je vis seul donc je suis bien placé pour en parler. Partagez-le. Un autre exemple pourrait être une partie d’un bien que vous possédez ou encore la variante du bien que vous possédez. Par exemple s’acheter une grosse voiture, la version break ou monospace parce que 2 fois par an on est 4 dedans avec pleins de bagages, ça peut être une source de nuisances autant financières que routières ou les deux pour son propriétaire ou son utilisateur ou les deux.

Prochainement je proposerai des clichés de rameurs sur balcons, à la fois symboles de la bonne résolution et du besoin de posséder jusqu’à s’en pourrir la vie et celle des autres.

*Chiffre purement spéculatif et non disponible
** Idem


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