L'exposition de Rosa Barba au Jeu de Paume (jusqu'au 23 septembre) semble d'abord être une exposition sur le cinéma. Non pas sur le film et ce qu'il montre, mais sur le dispositif cinématographique, projecteur et pellicule, sur l'essence même du médium plutôt que sur sa fonction de représentation. L'image peut donc être blanche, ou rayée, ou absente, ou seulement sous-titrée, qu'importe, ce qu'on regarde ce sont les traces, le défilement de la pellicule qui fait tressauter ces deux boules, la suspension au plafond d'un projecteur maintenu seulement par la tension du film lui-même (déjà vu au Magasin), l'empilement de la pellicule comme un serpent dans un aquarium. J'ai pensé au travail sur la projection de la récente diplômée d'Arles Agnès Dupré, sur lequel je travaillais il y a un an.
Lire la très savante critique de Le Beau Vice.
Photo 1 courtoisie du Jeu de Paume (Adrien Chevrot). Rosa Barba étant représentée par l'ADAGP, les reproductions de ses oeuvres seront ôtées du blog à la fin de l'exposition.