La prolifération du nombre de candidats dans certaines circonscriptions interroge. La première réflexion serait bien sûr de se réjouir de voir tant de citoyens vouloir s’investir dans la vie publique. En effet, se présenter aux élections est un acte citoyen fort et permet de faire vivre la démocratie.
Mais à y regarder de plus près, cette réponse est un peu simpliste et idéaliste. Nombre de mouvements politiques fleurissent tous les 5 ans et re-disparaissent, comme par hasard, juste après les élections législatives.
En effet, le financement public est conditionné à l’élection législative. D’une part, les partis touchent annuellement 42 200euros par parlementaire – députés et/ou sénateurs. D’autre part, ils obtiennent 1,70€ par voix obtenues aux législatives à la double condition d’avoir obtenu au moins 1% des voix dans 50 circonscriptions.
Cette deuxième dotation est actuellement touchée par 331 partis politiques et cela depuis 5 ans… A la lecture de ce chiffre, on comprend aisément que des partis se créent exclusivement pour ramasser le pactole.
Il va de soi que ce système doit être réformé. Et s’il doit absolument permettre le financement de partis émergents, il doit tenir compte de la participation effective à la vie politique de ces partis entre deux élections législatives. En tous cas, le système actuel conduit à des aberrations et il faut y revenir car le montant total dévolu annuellement aux partis atteint la coquette somme de 71 millions d’euros !