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The Dodoz – Forever I Can Purr

Publié le 07 juin 2012 par Wtfru @romain_wtfru

The Dodoz – Forever I Can Purr

Se réveiller pour prendre son petit déjeuner, rien de plus banal : Les pains au chocolat, les croissants et le jus d’orange, quel plaisir, me direz vous.

   Qu’est ce qui pourrait venir gâcher un si grand moment de joie ? Et bien, allumer sa télévision par exemple.

   En quelques minutes, un enchaînement entre le dernier clip de Shy’m qui reprend la superbe chanson de Calogero « en Apesenteur« , une pub pour la dernière compilation ELECTRO-TRANCE de Fun Radio avec DJ TAJINE et Mc Chiwawa 3000, et un fait divers vous indiquant qu’un acteur porno se trouve peut être en bas de chez vous pour vous découper en rondelle, et vous voici dans un état d’angoisse ultime, qui vous fait souvent vomir, aussi.

   Pourquoi ? Mais pourquoi les choses doivent se passer ainsi à chaque fois, alors qu’on ne demande qu’à être surpris par une découverte musicale française ?

   Heureusement qu’en regardant un peu plus loin, on est rassuré par la présence de groupe comme M83, Phoenix et bien d’autres qui font briller le drapeau français musical.

   Et aujourd’hui, nous allons nous attarder un peu plus sur ce « et bien d’autres » pour vous présenter, un groupe qui mérite toute notre attention.

   Dans une lignée un peu similaire à celle des très bons niçois Hyphen Hyphen et des parisiens de Stuck in the Sound, les Toulousains de The Dodoz (Indie/Post-Punk) (re-)débarquent, en ce début juin, pour proposer une jolie droite dans la gueule, servie sur un plateau.

   La jolie droite en question ne fait pas spécialement mal mais fait plutôt étrangement du bien. Forever I Can Purr est une superbe réussite « à la française ».

   On avait pu connaître Jules Cassignol (guitare), Adrien Cassignol (batterie), Géraldine Baux (chant/basse) et Vincent Argiolas (guitare), par le morceau « àlacool »  Do you like boys ? sortis sur l’E.P. du même nom en 2008. Et on remarquait déjà ce petit potentiel, qu’on espérait voir grandir au fil des années, tout comme on espère que son gosse finisse un jour, par marcher et à dire des choses sensées, plutôt que vous pissez constamment dessus.

   S’en suit un premier album éponyme en 2009 qui confirmait assez bien la tendance mais qui manquait peut être encore de ce charme imminent, qui fait qu’à la première écoute, on sait qu’on a fait le bon choix.

   Ce charme imminent, on le retrouve 3 ans plus tard chez Forever I can Purr, l’album tout frais, qui comme dit précédemment, vient de sortir chez Columbia.          

   A travers leurs 12 chansons, The Dodoz peuvent faire péter le champagne, car malgré une ou deux chansons peut être un peu moins entrainantes (Dum Dum, Black Emperor), l’album est une sacrée réussite.

   Le Trio de départ, Death in the pocket of His Coat/Happy Soldier/Sparks fait tout de suite comprendre qu’on ne sait pas tromper du tout.

   Puis Ghost, ou encore West Coast, nous confirment que Forever I can Purr n’a pas grand chose à envier à un album de rock made in England.

   Ghost : À la fête foraine, accompagné par celle qui vous a volé vôtre coeur depuis bien longtemps, vous décidez de faire un tour de Train Fantôme pour redécouvrir ces joies d’enfance. Sauf que c’est dans ce train qu’elle se rendra compte que vous même, vous n’êtes qu’un fantôme dépourvu de tous sentiments envers elle.

   Death in the pocket of His Coat : C’est marcher seul dans la nuit, cette nuit où plus rien n’a aucun sens dans votre vie. Après quelques minutes, la petite pause s’impose pour reprendre des forces, cette pause qui vous fera remarquer que vous êtes suivi par un étrange monsieur vêtu d’un immense Trench beige.  Vous imaginant logiquement qu’il va essayer de se mettre nu devant vous, ou de vous vendre des montres Rolex en bois, vous prenez le risque, car une montre Rolex sera peut être la solution à vos problèmes. Sauf, qu’en ouvrant sa veste, vous faites la triste découverte, de vous retrouver nez-à-nez avec la mort.

   West Coast : Casquette à l’envers, vous débarquez dans le quartier le plus chaud de Californie. Votre voiture décapotable qui rebondit dans tous les sens vous donne une crédibilité d’enculé, jusqu’au moment où elle devient incontrôlable et que vous finissez par foncer sur une troupe de dealers. Après en avoir tué 2-3, vous aurez la chance, d’apercevoir un beau lance-roquettes, pointé dans votre position, qui vous laissera peut être le temps de dire « Yo », mais pas plus.

   Trêve de plaisanteries, on assiste à un retour en puissance pour The dodoz, car grâce à Forever I Can Purr, ils s’inscrivent dans cette classe de groupe, qu’on suivra désormais d’assez près.

   Douze chansons, qui trouveront forcément leurs publics, un rock énergétique qui possède tous les atouts pour réussir à vous faire succomber. 

     C’est français, c’est bien : Deux arguments largement suffisants pour que vos oreilles fassent un détour par The Dodoz.

L’album est disponible à la Fnac et sur la plupart des plateformes de téléchargement légal.

The Dodoz – Forever I Can Purr


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