Les Bonzini tiennent 'la Pataterie' dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d'Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, c'est l'histoire d'une famille qui décide de faire la révolution... à sa manière.
"Le Grand soir" de Benoît Delépine, Gustave Kervern
Avec : Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Brigitte Fontaine Sortie Cinéma le 06/06/2012 Distribué par Ad Vitam Durée : 92 Minutes Genre : Comédie Film classé : - Le film : |
C’est un film désespéré, désespérant. Une platitude de bonnes intentions sur le mal-être des gens et le monde qui tourne autour d’eux. Indifférent, méchant. Deux frangins en rupture de ban donnent des grands coups de pieds dedans, mais ça retombe dans le vide. Ca fait flop, comme un pétard mouillé.
Malgré la bonne volonté de deux comédiens ad hoc au processus, Benoît Poelvoorde, et Albert Dupontel, la machine ne démarre jamais vraiment. Les débuts,pourtant prometteurs, donnent le tempo d’une comédie alerte, avec un enfilement de saynètes plus ou moins drôles, plus ou moins loufoques.
Poelvoorde dit Not est au taquet, qui ne manque pas une mariole et semble parfois même improviser de fort belle manière. Punk jusqu’à la « crêtitude », il faut le voir gesticuler devant la vitrine d’un restaurant à l’intérieur duquel les convives sont bien évidemment ahuris. Comme le sont tous ceux qui ont connu son frère Jean-Pierre (Dupontel), propre et net représentant de matelas dernier cri, mais qui n’en vend pas un et pète alors les plombs.
L’assaut est amorcé et l’on s’attend alors de la part de Benoît Delépine, Gustave Kervern et consort à un feu d’artifice, digne de leurs délires quotidiens et chroniques. Avec au passage la reconstitution du duo Areski-Fontaine (Brigitte Fontaine) qui ne manque pas de panache.
Mais rien d’absurde dans cette douce réalisation qui entraîne nos lascars à faire la nique aux proprios des pavillons de banlieue, avant de soutirer un ou deux yaourts dans le caddie des ménagères à peine effrayées.
Pour une scène de pendu qui mérite le détour, combien d’autres avortées pour un souffle trop court, une caméra bien timide. Cet arrière-goût de la France d’hier et d’aujourd’hui, le tandem nous le donne à voir et à entendre, sans procurer véritablement de sens à un récit qui s’effiloche au fil des errements de nos deux lascars.
Leur folie est ailleurs, bercée par des dialogues bien sentis, gentiment transgressifs, doucement subversifs.Pas de quoi dégraisser le « Mammuth ».
En bref
Le film
Les intentions des réalisateurs et des acteurs qui apparaissent clairement, ne vont jamais jusqu’au bout. Une réalisation timorée : un comble pour Poelvorde qui se démène comme un beau diable, mais tourne à vide…