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8 juin / L'homme qui voulait être un héros 2/3

Par Blackout @blackoutedition
8 juin L'homme qui voulait être un héros 2/3 Non, mesdames et messieurs les juges, non, mesdames et messieurs les jurés, je n'ai pas besoin d'avocat pour me défendre. Certes, je n'ai qu'un alibi en carton, mais combien de gens passent Noël solitaires devant leur poste de télévision ? Bien sûr on a retrouvé, parmi d'autres, mes empreintes sur le couteau que vous avez retrouvé planté dans le dos de mon ancienne compagne, c'est logique le l'ai aidée à cuisiner sa dinde, et de m'éclipser avant que ce grand couillon de Charles ne revienne des courses ; cet imbécile, pardonnez-moi mesdames et messieurs, avait oublié d'acheter du champagne... Bien sûr elle m'a quitté pour cet ivrogne, mais, soyons logiques, quitte à dézinguer quelqu'un, c'est lui, mesdames et messieurs que j'aurais piqué... Mes antécédents ? mais quels antécédents ? vous voulez parler de mes séjours divers et variés en hôpital psychiatrique ? Est-ce pire, et je n'accuse personne, que de revenir de la légion, comme Charles ? Si tous les fous isolés un moment se mettaient à commettre un crime, vous ne seriez pas là sur ce banc à m'accuser, car je serai entré dans le box en serrant dans mes fesses une bombe miniature pour tous nous faire joyeusement sauter, tellement je hais comme mes camarades de cellule qu'elles soient d'asile ou de prison, l'injustice, mesdames et messieurs... Non, mesdames et messieurs, je n'ai pas d'alibi sérieux, oui on a retrouvé mes empreintes sur l'arme du crime oui j'aurais pu en vouloir à mon ex oui je l'aimais encore... Mais soyons sérieux tout cela mis bout à bout constitue-t-il l'ombre d'une preuve, la moindre raison d'inculper un innocent. Cela pourra faire rire quelque intellectuel qui ne sait pas ce qu'est la solitude mais à l'heure du crime, et ce sera ma dernière requête, je regardais Drucker "animer" serait un grand mot les festivités de noël... Silence dans l'assemblée ...accusé de meurtre de son ancienne compagne le soir de Noël vient d'être relaxé... Hein ? Boum ! L'homme, réveillé par la radio, vient de se vautrer sur le plancher. Tant pis, ce sera pour une autre fois... A suivre... demain !

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