Ambiance disco-chic ce lundi soir au Trabendo. Les jeunes anglaises bottées déambulent à droite à gauche pour découvrir le lieu en exhibant leur robes légères à pois. Pas moins de 50% de nanas en effet. Les soi-disant NERDs n'ont pas dit leur dernier mot.
Retard inhabituel cependant pour nos voisins de la Manche. 10 minutes qu'on se chauffe dans la salle biscornue lorsqu'un petit jeune fringué chichement fait son apparition, la tête molle, oscillante comme Mr Oizo, les cheveux qui suivent avec un léger lag, comme s'ils flottaient sur une bulle d'air. Genre Slow-motion.
Il s'installe aux platines, et avec son petit pc, il décape le silence "cocktail" et assomme de basses. Il érige quelques scratchs comme pour surmonter sa timidité naturelle. Ca ne prend pas même si on voit bien quelques têtes remuer au premier rang. C'est juste un mouvement d'air. Ah voila qu'il se cale, position surfeur, on sent qu'il mijote quelque chose. Le fameux "crescendo" electro. Un gros coup maladroit sur le cross-fader avec un sursaut de sa personne mais c'est raté, personne ne bouge et il remballe.L'atmosphère reste électrique. Les anglais se ravitaillent au stand en attendant leurs nouvels idoles. Amstel fait carton plein. 45 minutes passent.
Extinction des feux. Un peu de fumée soufflée timidement sur scène. Quelques faisceaux bleus, formation triangulaire, déchirent cette brume artificielle et laissent deviner de façon asymptotique les silhouettes (anticharismatiques) de nos 5 British. Ca balance des percus, on attaque une chevauchée électronique d'1h30. Au programme: leur nouvel album Made in the Dark, quelques morceaux par ci par là, récupérés sur leur précédent The Warning. Rien d'extraordinaire dans la programmation donc, peu d'imagination pour la prestation, ils sont encore jeunes. Scéniquement parlant. 3 guitares , 3 claviers, quelques micros encombrent la minuscule scène qui les accueille.
Les fans s'y sont agglutinés. Les jeunes filles expriment douloureusement leur désir aigu pour des idoles en maturation par des cris plaintifs et enjoués. C'est pourtant bien difficile d'ailleurs, c'est d'ailleurs bien difficile, je me répète plusieurs fois intérieurement, de considérer ces 5 NERDs comme de futurs icônes.
En bref, les baffes crachent bien leur son, très propre - merci l'ingé son - la foule s'agite et bat des bras, ça transpire et ça danse presque mais c'est trop calqué sur l'album, très appréciable, je ne renie pas, ceci dit. On préférera rester chez soi.
"Over and over", le clip:
Le myspace de Hot Chip