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En six lettres

Publié le 08 juin 2012 par Wtfru @romain_wtfru


En six lettres

Les spécialistes de la communication et de la dialectique sont à l’unisson lorsqu’ils expliquent que dans un discours la forme compte pour 80% alors que nous faisons de manière générale un peu moins attention au fond. Peu importe ce que l’on dit, tant qu’on le dit bien. Alors choisissons bien nos mots ! Ceux-ci sont d’ailleurs, comme le reste, sujet à des modes en fonction de l’intensité de l’actualité ou encore des tiques de langages. Le mot tendance du moment ?

Impact.

Les puristes commencent déjà à froncer les sourcils face à un anglicisme bien ancré dans les discours en tous genres. Vous pourrez donc à votre guise utiliser « affecter » ou « heurter », des synonymes bien plus lourd de sens. L’avantage de l’anglicisme, c’est qu’il est très  facilement malléable et se doit d’être polyvalent. Peu importe le sens donc.

Impact économique.

Les sociétés européennes le ressentent plus qu’à l’accoutumée. L’impact de la crise sur les économies des pays est tel que même une rigueur prise à bras le corps n’arrangerait pas les choses. Les peuples souverains après s’êtres « Indignés » ont compris que la lutte face à une société qu’ils jugent de plus en plus inégalitaire sera de longue haleine.

Impact sur les rémunérations.

Rien de tel que l’injustice pour ces révoltés du système qui prennent la part belle aux grands acteurs économiques. Le gouvernement de M. Ayrault l’a clairement expliqué : les salaires des grands patrons en seront impactés.

Impact structurel.

Alors évidemment, les structures des grandes entreprises basées en France seront impactées par la baisse de productivité qui survole l’Europe. Après un calme plat pendant les dernières élections et surtout avant celles qui arrivent, les grandes restructurations pointent le bout du nez. Peugeot, Airbus et Conforama, entre autres, sonnent le glas et les chiffrent tombent. Plusieurs foyers verront ainsi leurs ménages impactés.

Impact politique.

Le défit du gouvernement socialiste, mais surtout du nouveau ministre du redressement productif, va être de mener du mieux qu’il le peut cette lourde vague de plans sociaux. Outre ces restructurations, le nouvel exécutif arrive maintenant à l’entrée du tunnel des luttes sociales, économiques et financière. En sera-t-il fortement impacté avant d’en avoir vu le bout ?

Un pacte de stabilité.

Pour y arriver – au bout – il va falloir une unité européenne très forte. M. Hollande a troublé son homologue allemande, la chancelière Angela Merkel, par sont obstination face à une volonté de renégociation du pacte de stabilité et de croissance européenne approuvé par les dirigeants européens en octobre dernier. Les budgets nationaux risquent d’en être sérieusement impactés.

Un pacte de paix.

Les autres enjeux sont ceux de la politique internationale. Alors que les Nations Unies et la Ligue Arabe ont tous deux mandaté Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nation Unies, pour mener des négociations avec Bashar Al-Assad, le président français a reçu le président russe Vladimir Poutine à l’Elysée. Il n’a pu que constater l’ampleur du désaccord qui le sépare de son homologue russe au sujet de la Syrie. L’amitié franco-russe attendra donc encore un peu.

Un pacte entre parieurs.

Pour vous montrer que ce mot – ou ses homonymes – s’adapte encore à toutes les sauces, apprenez enfin qu’un pacte malhonnête entre fans de calcio peut sérieusement impacter un championnat déjà très controversé.


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