J'aime beaucoup les articles où les uns et les autres expliquent la manière dont ils gèrent leur fameuse Pile à Lire, parce que chacun a vraiment une manière différente de procéder et je trouve que cela est très révélateur de la personnalité. George et Daniel m'ont donné envie de vous parler un peu de ma manière de procéder, qui en étonnera plus d'un. Moi qui suis un peu psychorigide, je ne pourrais pas gérer une PAL exponentielle, cela m'angoisserait trop parce que je ne saurais pas quoi choisir (j'ai un problème en fait avec la notion de choix, c'est pour cela par exemple qu'au restaurant je prends toujours un café gourmand, sinon je suis incapable de faire un choix parmi les desserts). Donc ma Pal est réduite à sa plus simple expression :
Alors la vraie PAL, c'est ce qui est justement en pile au pied du lit. Comme vous le voyez, elle est loin d'être effrayante, et les ouvrages sont classés dans l'ordre où je vais effectivement les lire, selon un algorithme un peu compliqué basé sur une savante alternance en fonction du genre, de l'épaisseur, de la date d'arrivée, de la provenance (achat personnel ou partenariat). Lorsqu'un livre arrive, il prend donc sa place logique dans la file d'attente. Et je gère de manière drastique le flux des entrées afin de ne pas être débordée. Donc ma liste à lire est faramineuse, par contre je me fais violence pour ne pas acheter de livres tant que je ne suis pas arrivée presque au point de n'avoir plus rien à lire.
Dans la table de nuit se trouvent les livres qui, pour une raison ou une autre, n'ont pas encore été intégrés à la PAL, mais dans lesquels je pioche à l'occasion pour alimenter ma savante alternance : en haut les classiques, et les nouvelles du magazine ELLE. En bas à droite les livres contemporains, notamment les essais, et à gauche les ouvrages qui sont sortis de ma PAL et qui attendent une éventuelle deuxième chance. En pile à droite de la table de nuit, les lectures honteuses pour les mardi de Stephie.
Alors, il paraît que mon sens très strict de l'organisation est assez affligeant, surtout que j'ai une personnalité habituellement plutôt fantaisiste et bohème. Sauf pour ça. Je pense que ça vient d'un traumatisme d'enfant : lorsque j'étais en CP, j'étais très... mmmmhhh... bordélique, et j'ai un jour été punie parce que j'avais perdu une feuille ou je ne sais plus quoi. Et si aujourd'hui la plupart des élèves se tamponnent le coquillard avec un fémur de dinosaure d'être punis, moi ça m'avait mortifiée, et depuis je suis devenue une maniaque de l'organisation pour tout ce qui concerne le travail.