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Tsukushi de Aki Shimazaki

Par Venise19 @VeniseLandry
Tsukushi de Aki ShimazakiJe renais de mes cendres et de mes boites pour viser cette plaquette que j’ai lue depuis plus d’un mois. Presque deux. J’étais attirée par les plaquettes de cette auteure depuis longue date. Elles me faisaient envie pour le côté zen qu’elles dégagent. Je n’ai pas été déçue, ce roman est ce qu’il dégage.
On y entre comme on s’engage dans une pièce d’une grande quiétude qui porte à chuchoter avec l’impression qu’aucun éclat de voix ne sera toléré au cours de cette histoire qui, pourtant, pourrait faire vociférer une personne sans qu’on la croie excessive.
« L’amour passion ou l’amour raison ? » est la question dilemme de cette histoire qui la met en évidence à merveille. N’importe qui pourrait se retrouver face à un tel choix, sans trop le réaliser sur le coup, comme notre personnage principal, une femme des plus ordinaires.
L’histoire commence en toute limpidité, comme l’eau vive et régulière d’une rivière, mais vers la fin, le sable du fond se remue et l’embrouille. L’auteure renvoie au lecteur le moindre détail de la vie de cette femme ordinaire vivant une vie ordinaire. Vu l’état de tranquillité, peu de péripéties, j’ai fini par me dire, malgré mon intérêt et ma curiosité en éveil, que le suspense était mince. C’est une vitrine, une façade, elles finiront par se briser sans un bruit, à peine un cri étouffé. Je me souviens d’ailleurs de la maison qu’habite cette femme d’un homme riche abandonnant son long état de célibat, pour la choisir elle parmi toutes, pour devenir sa femme, la maîtresse de sa vaste demeure et la mère de leur enfant.
L’écriture est pointilleuse, les phrases courtes et précises, aucun superflu, chaque mot a sa direction et son angle, ce qui m'a fait penser à de l’art Feng Shui.
Paraitrait-il que l’auteure est régulière comme un métronome et sort un roman aux deux ans. D’ailleurs cette histoire est le quatrième volet d’une série, ce qui n’y parait pas du tout, elle est pleinement autonome. Je suis prête à en lire un autre, c’est une lecture que j'ai trouvé reposante, les émotions fusent à travers une épaisse feutrine et n'en sont pas moins intenses.
J’avoue que j’ai pensé à l’écriture de Jacques Poulin tout au long de ma lecture. Par contre, celui-ci a des thèmes et une écriture beaucoup plus tendres, mais tout aussi concise et précise.
* * *
Je viens de réaliser, via une recherche Google, que Jules se livre est férue de cette auteure.
Tsukushi de AKi Shimazaki - Édition Leméac (Acte-Sud), Février 2012.

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