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Wallace Vanborn

Publié le 13 juin 2012 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

STONER - C’est bien connu, la Belgique est une terre fertile pour le rock : jamais arrogants ou populistes, les rejetons de Mère Nature y sont toujours dotés d’un certain goût du riff et de la composition. Wallace Vanborn en est l’un d’entre eux. Bien que flamands, ces trois lascars et leur rock-stoner puisent volontiers leur inspiration dans le terreau sombre des houillères du Pays noir, de Charleroi, là où les stigmates de l’effort et de la dureté du travail sont encore subrepticement présentes. Carré, brut, voire bourru, ce son, antithèse apparente des draperies d’une Bruges bourgeoise et mercantile et des raffinements de la capitale, a pourtant un petit côté glam-rock, voire pop, style strasses-et-paillettes pour crâne-boule-à-facettes. Chronique.

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Les Wallace Vanborn n’en sont pas à leur coup d’essai : après quelques démos et un EP autoproduit, les belges avaient déjà sorti en 2010 FREE BANK SHOTS, un premier opus déjà remarqué jadis. Après deux années de brèves cogitations pour le groupe, nous voilà aujourd’hui en possession de LIONS, LIARS GUNS & GOD, un album dont l’artwork à la fragrance nordique annonce tout de suite la couleur.Wallace Vanborn font en effet dans un rock-stoner plutôt puissant, parfois sombre, parfois psychédélique, mais toujours accessible, ce qui les rapproche d’un desert-rock façon Queens of the Stone Age ouBrant Bjork, voire des Eagles of Death Metal pour le petit côté festif. A l’exemple du "Lion’s Manual" introductif, mode d’emploi pour l’animal Wallace Vanborn, c’est un son énergique et mélodique qui déboule à vive allure. Avec le "Found in LA" qui suit, on réalise vite que le groupe flamand pourrait devenir rapidement une machine à hits, plutôt subtils, éloignés du commercial mais toujours à l’écart du démesurément intimiste où raillent et vocifèrent les élitistes. En plus des refrains séduisants et des riffs de guitare ravageurs, les compositions de Wallace Vanborn sont, à l’exemple de "The Plunge" et son psychédélisme de piano-bar, régulièrement agrémentées de ponts quelque peu planants, ou de solos (guitare) brefs mais ravageurs, tels que sur "The Lair" (avec un air de Muse) ou "We Are What we Hide". Ces ponts sont omniprésents tout au long de l’album, étant ainsi un élément prépondérant de la recette Wallace Vanborn. Avec une rythmique très affirmée, notamment le son caverneux de la basse, les belges nous offre aussi des mélanges subtils entre des sonorités puissantes, sombres et fumeuses qui résonnent parfois de manière inquiétante (voir "A Smack as a Portion" ou le "White River" conclusif). Notons encore, comme relevé précédemment, l’aspect festif de cet album, plutôt discret et sous-jacent, mais bel et bien réel. On en veut pour preuve l’humour de "Cougars" et un son plus pop-rock.

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En définitive, avec LIONS, LIARS GUNS & GOD, les flamands nous propose un album solide, qui ne perd pas en intensité et en originalité à mesure que l’auditeur y progresse. Avec un mélange recherché de styles et de genres faisant néanmoins toujours la part belle à un stoner aux relents de soufre, Wallace Vanborn est déjà réputé pour ses prestations en live. Ces gars sauront aussi vous faire danser, alors n’hésitez pas à aller vous prendre un coup-de-grisou sur le dance-floor.


Ecrit par Jonathan Massonnet - Le 13 jun 2012



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