Ils sont fous ces catalans, un an après avoir invité Selah Sue en pleine gloire, Charles Pasi et Alice Russell, ils invitent Irma sur
son glorieux nuage et Bernhoft en plein décollage aussi dans leur "petit" festival populaire et gratuit!
Elle est folle cette MuLes. Il ne lui a pas fallu longtemps en découvrant la programmation pour se décider à une longue nuit de route et de musique un dimanche soir et cette envie
était toujours vive entre deux orages qui arrosaient le monde aquatique du Languedoc-Roussillon.
Le festival est toujours aussi sympatique et convivial avec notamment de merveilleuses patisseries orientales dans un salon de
thé invitant aux délices. (Et je ne dis pas ça uniquement pour caresser dans le sens du poil des festivals et obtenir des pass... Non je le pense! Mais je n'ai
rien contre les pass photo! Avis aux festivals qui passerait par là! ;-))Après une première partie locale mais pas tant que ça avec D'jam tribu (myspace: http://www.myspace.com/djamtribu), on passe à l'objet de mon déplacement : Bernhoft
J'avais découvert Jarle Bernhoft, sa houpette, sa Soul, sa voix extraordinaire ou plutôt ses multiples voix
lors d'une émission de One Shot Not. Depuis, j'étais très curieuse de le voir en
live.
Voilà, maintenant, c'est fait et je ne suis pas déçue. Tout comme les milliers de spectateurs du festival Ida y vuelta, si j'en juge par le fait
qu'ils accompagnaient son set de leurs pas de danse, de leur voix de choristes et frappaient dans leurs mains en rythme de manière contagieuse
dés le troisième titre.
Détrompez-moi mais il me semble que le norvégien est bien moins populaire en France que l'artiste qui allait le suivre sur scène. Il y avait bien quelques fans aux
premiers rangs qui filmaient furieusement mais je gage que Bernhoft a simplement séduit le public par son sourire, sa bonne humeur, son
humilité et son humour et aussi forcément par sa musique. Il a commencé (il me semble) avec le très bon morceau
Control, puis a enchainé avec quelques titres plus lents mais tout aussi plaisant comme Sunday où on ne pouvait quasiment entendre que sa voix et sa guitare. Il y a eu évidemment le bluesy So many faces, Streetlights, l'excellent et rythmé Choices et le non moins excellent C'mon talk...
Parlant anglais avec le public et s'essayant avec bonheur, charme et réussite au français, il avouait avec humour que bien qu'il essayait d'écrire des chansons sur
des sujets variés et notamment sur sa ville natale Oslo, il finissait souvent par écrire à propos des femmes et de l'amour. Il proposa même de nous faire danser et joignit les gestes à la
parole en nous montrant des pas dignes d'un débutant sur le Disco floor : funny and awkward !
On pouvait entendre ses multiples voix dans les aigüs, dans les graves, les rauques, ses multiples dons pour les instruments dans des titres comme Ever since I was a little kid où on pouvait reconnaître sa signature : son talent pour utiliser pédales et boucles et nous donner l'impression
que Berhnoft est un orchestre à lui tout seul. Tout son talent s'en donnant en coeur joie et nous à plein poumons quand vient la fin du
set avec son "Favorite number" de son propre aveu : Shout l'extraordinaire reprise de Tears for fears. (Je pense que je n'ai jamais vu en live un public chanter comme ça et tout donner.)


Bernhoft - Ever Since I was A Little Kid live @Ida Y Vuelta 2012
Bernhoft - Choices live @Ida Y Vuelta 2012 Bernhoft - Shout (Tears for fears cover) live @Ida Y Vuelta 2012 Tournée d'été en France:




