Gomina, soleil normand

Gomina, à part ce produit luisant, gras et de mauvais goût que certains s’appliquent malheureusement sur les cheveux, c’est quoi ? C’est un quatuor pop de jeunes normands en provenance de Caen (ville qui au passage s’avère plutôt intéressante quand on s’aperçoit aussi que les talentueux Granville y trouvent leur origine), quatre mecs frais dans leurs têtes et dans leur musique, fétichistes du synthé,  prix du jury des Inrocks Labs en mai et énorme surprise de la scène française qui sera à surveiller de près par la suite.

Fétichistes du synthé, tu dis ? Oui, pas de guitare dans cette formation pop et le fait de la reléguer sur le banc des remplaçants apporte une vraie fraîcheur et une nouvelle tonalité à cette pop hexagonale qui n’a pas à rougir en comparaison de  ce que proposent nos amis anglo-saxons. Leur musique est sans complexe, l’assaisonnement est net, très fluide et parsemé d’impulsions psyché dosées à souhait. L’envie d’ajouter une mention spéciale pour les lignes de basse me ronge à tel point que j’en viens à attribuer la mention prix du bassiste pop français première moitié de 2012.

Gomina et son album « Into The Sunny Gray« , c’est comme une salade fraîche, sucrée-salée, à déguster en été mais dans laquelle les champignons ne viennent pas de Paris mais d’Amsterdam. Et puis, comme on dit, la Bretagne, ça vous gagne mais la Normandie, ça vous ravit.