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ConTe OrdiNairE

Par Calk
Elle se retrouve gémissante, les joues marquées des sillons tracés par les larmes, le cœur affolé, les mains fébriles et platement abandonnées autour d’elle, les cheveux emmêlés, le nez bouché par sa morve, éreintée, le souffle court, la bouche entr’ouverte. Et incrédule, dépassée, l’esprit vide de raisonnement auquel s’accrocher, mais torturée d’un millier de questions, de souvenirs. Et cette question, la même, toujours, lancinante, torturante, dont elle savait que la réponse lui apporterait l’apaisement.
L’apaisement, vraiment ?
La rage l'a repris. Le chat, qui s’était approché, elle le tient maintenant. Elle vit son cou, sa tête… une pression des doigts, et il meurt. Elle rit, d’amertume et de plaisir crispé. Tout est si fragile et facile à détruire… comme la souffrance ne génère t’elle que des banalités !Lui marche de long en large. Réveillé une heure plus tôt que prévu. Le café embaume la pièce, sa cigarette se consume, il l’a déjà oublié, il est plongé dans ses pensées, refusant de reconnaitre son incertitude.« Enfin, la paix. » La paix du cœur et de l’esprit, croit il.Il ferme les yeux, la honte le submerge. Je ne pouvais pas faire autrement. Mais j’aurais du la regarder. Il a eu le temps de voir les lèvres tressaillir, annonciatrices de larmes, il a eu peur, il devait retourner travailler, déjà 20 minutes de perdues à discuter, on en reparle plus tard si tu veux. Il part dans un silence de mort, retrouve la rue, le métro.Le cœur vide, il appelle A, une nuit de folâtreries l’enchante.Ce matin, il croit ne plus penser à rien.

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