Le 18 juin 1812, le Congrès des États-Unis vote la première déclaration de guerre de son Histoire. L'ennemi est l'ancienne métropole, l'Angleterre.
Elle résulte du conflit qui oppose la France napoléonienne à l'Angleterre. L'une et l'autre font fi de la neutralité des États-Unis et arraisonnent ses navires de commerce.
Le président James Madison se laisse entraîner par les "War Hawks" ("Faucons de guerre") qui rêvent d'annexer le Haut-Canada tout comme le Bas-Canada (anciennement Nouvelle-France).
5.000 volontaires américains remontent jusqu'à Toronto et brûlent le parlement du Haut-Canada. Les Anglais, piqués au vif, s'emparent de Detroit.
Plusieurs mois plus tard, un détachement anglais marche sur Washington. Les soldats entrent sans coup férir à la Maison Blanche, que le président a dû quitter en catastrophe.
Le général anglais n'a plus qu'à se mettre à table et finir le dîner présidentiel ! En partant, il a soin de faire brûler la Maison Blanche en souvenir du Parlement de Toronto.
Lassés par cette guerre sans vrai enjeu, les diplomates signent la paix à Gand, aux Pays-Bas, le 24 décembre 1814. Il est convenu d'un retour à la situation antérieure, sans prise de guerre. D'autre part, la frontière entre les États-Unis et les dernières possessions britanniques en Amérique du Nord est prolongée vers l'Ouest suivant le 49e parallèle.
Washington n'est cependant informé du traité que le 14 février 1815 ! Entre temps, les Américains jouent les prolongations et, le 8 janvier, le général Andrew Jackson reprend La Nouvelle-Orléans.