genre: comédie dramatique
année: 1987
durée: 1h35
l'histoire: Après une scène de ménage, Jasmin atterrit au Bagdad Café, motel minable entre Disneyland et Las Vegas. La patronne, Brenda, règne sur tout un petit monde de routiers et de personnages énigmatiques. Peu à peu, Jasmin se fait apprécier de tous et redonne une seconde vie au motel grâce à ses tours de magie.
la critique d'Alice In Oliver:
Contre toute attente, Bagdad Café, réalisé par Percy Adlon en 1987, remportera un vif succès. Je dis "contre toute attente" car le film est loin d'avoir un gros budget. Pourtant, Bagdad Café trouvera son public dans les salles obscures.
Mieux encore, le long-métrage remportera le César du meilleur film étranger en 1989 et volera la vedette à Bird de Clint Eastwood et Qui veut la peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis.
Au niveau des acteurs, cette comédie dramatique réunit Marianne Sägebrecht, CCH Pounder, Jack Palance et Christine Kaufmann.
Comme je l'ai déjà précisé, Bagdad Café remportera un vif succès auprès du public, un succès qu'il doit beaucoup à sa musique originale et lancinante, Calling You, chantée par Jevetta Steele. Pour l'anecdote, il existe un véritable Bagdad Café, situé sur la route 66, et qui reçoit chaque année la visite de nombreux fans du film.
Mieux encore, le long-métrage connaît une série dérivée, également intitulée Bagdad Café, avec Whoopi Goldberg, qui sortira en 1990 et durera deux saisons.
Sur le fond, Bagdad Café est un film profondément féminin et brosse le portrait de deux femmes tristes et malheureuses, Jasmin (Marianne Sägebrecht) et Brenda (CCH Pounder). Suite à une dispute avec son mari, Jasmin atterrit au Bagdad Café, un motel perdu au milieu de nulle part, qui survit encore grâce à quelques pecnos.
En même temps, la propriétaire, Brenda, n'est pas spécialement accueillante et chaleureuse. Clairement, Jasmin n'est pas la bienvenue.
Tout du moins, dans un premier temps. Mais très vite, la forte femme impose son charisme et sa gentillesse naturelle.
Mieux encore, Jasmin parvient à se faire accepter et vient trouver le réconfort dans les bras d'un peintre (le regretté Jack Palance).
Sa fantaisie permet de redonner une nouvelle vie au motel minable. Bientôt, le Bagdad Café se transforme en une sorte de cabaret dans lequel Jasmin, Brenda et d'autres personnages hauts en couleurs se découvrent des talents cachés de magie. L'air de rien, avec ce film, Percy Adlon signe également le portrait d'un Amérique marginale et oubliée. Certes, cette comédie dramatique propose une histoire simple et d'amitié.
Mais encore une fois, c'est le traitement opéré qui fait la différence.
Ici, pas besoin de grands dialogues et de bavardages. Percy Adlon en dit beaucoup plus à travers certaines images et une superbe photographie.
Ensuite, la réalisatrice peut s'appuyer sur d'excellents interprètes. Le duo Marianne Sägebrecht/CCH Pounder fonctionne à merveille.
On sent une véritable complicité entre les deux actrices. Oui, Bagdad Café est une oeuvre touchante et particulièrement attachante.
Pourtant, malgré ses indéniables qualités, je ne suis pas un grand fan de ce film, souvent très lent, trop lent et qui hésite entre rires, émotions et mélancolie.
En même temps, et je le reconnais, Bagdad Café reste un bon film, mais un peu surestimé à mon goût.
Ma note principale pourra donc paraître un peu sévère.
Note: 14.5/20