Malgré une défaite très inquiétante sur le plan du jeu et de l’envie, l’équipe de France se qualifie pour les quarts de Finale de la compétition. Une chance au vu du spectacle proposé hier soir.
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Face à des Suédois déjà éliminés, un match nul (et même une défaite 1 à 0 ! ) suffisait pourtant pour envoyer les Bleus en quart de finale. Ils n’ont pas été à la hauteur, et ne doivent leur présence au tour suivant qu’à la victoire de l’Angleterre sur l’Ukraine.
Les hommes de Laurent Blanc n’étaient donc pas obligés de faire le spectacle, mais simplement faire preuve d’engagement et d’envie. D’autant plus que la première place n’apparaissait pas forcément plus confortable que la seconde. En effet, difficile de dire qui de l’Espagne ou l’Italie est l’équipe la plus abordable. Pas de calcul, donc. Pour le plus grand bonheur de Franck Ribéry.
L’ailier du Bayern Munich est bien sur titulaire à gauche de l’attaque française, associé à Benzema et Ben Arfa. Le milieu de terrain est lui composé du trio Diarra – M’Vila – Nasri. Derrière, du classique avec Debuchy, Mexès et Rami, même s’il faut noter une indication importante, Laurent Blanc frappe une nouvelle fois à la porte de Gaël Clichy pour le titulariser. Evra a du souci à se faire.
Le sélectionneur suédois, quant à lui, fait peu tourner avec seulement 3 changements par rapport au match de l’Angleterre.
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Et juste avant la minute de silence en l’honneur de Thierry Roland, les joueurs apparaissent détendus, Ben Arfa et Nasri rigolent. Pourtant la qualification n’ai pas encore assurée. Et les Suédois ne sont pas des peintres, même si Mellberg est un lointain descendant de Van Gogh, dont il a hérité de l’instabilité mentale. Et ça, tout le monde l’a oublié un peu trop vite.
Le début de match rappelle rapidement aux français que la Suède est une formation solide, et compte dans ses rangs l’un des tout meilleurs joueurs au monde. En effet, Ibrahimovic se balade sur le terrain et distille les ballons en toute tranquillité, et ce sont les coéquipiers de Kim Kallstrom qui sont les plus dangereux, avec une première tête de Larsson dans les bras de Lloris (4ème). A voir le comportement des français, on ne sait plus bien quelle équipe joue sa qualification, et laquelle est d’ores et déjà éliminée. Car les Nordiques mettent le pied, ont de l’impact dans les duels. Et la plus grosse frayeur de cette première mi-temps intervient suite à une bévue défensive signée Phillipe Mexès. Sur un long ballon, il se troue complétement et laisse Toivonen filer au but. Heureusement, la maladresse de l’attaquant du PSV, qui trouve le poteau, sauve une première fois les Bleus.
La seule opportunité potable de l’EDF est signée Ribéry, avec une demi-volée qui oblige Isaksson à s’interposer (8ème). Benzema est sevré de ballons et doit se contenter de frappes lointaines. Un bilan bien maigre pour un joueur de cette envergure. Mais le plus inquiétant est, outre la performance de la charnière centrale, dont on connaissait déjà les limites, les problèmes de complicité et d’allant dans le secteur offensif. Benzema, tout comme Nasri, Ribéry et Ben Arfa, est quelconque. A des kilomètres du joueur que l’on connait au Real.
Et à des années lumières du meilleur suédois, qui continue de faire de Mexès, Rami et Diarra ses jouets. Non-content de montrer plus de talent que l’ensemble des joueurs français hier soir, le buteur du Milan AC va aussi faire preuve d’efficacité, avec une réalisation sur sa première opportunité. Et quel but ! Alors que les français semblent légèrement mieux rentrés dans la seconde période, avec deux frappes intéressantes de Karim et Alou, le géant Zlatan va nous faire profiter d’un geste de grande classe. Sur un déboulé de Larsson côté droit, il fait admirer son sens du placement et sa technique pour une reprise de volée acrobatique imparable (54ème). Les français sont dos au mur, même s’ils peuvent compter sur l’ouverture du score de Wayne Rooney face à l’Ukraine, dans le même temps.
Et le capitaine suédois continue son show, avec une simplicité dans son jeu dont certains pourraient (devraient ?) s’inspirer. Il sert le nouvel entrant Wilhelmsson, qui bute sur un Lloris irréprochable (57ème). Sur le corner qui suit, c’est Mellberg qui fait briller le gardien de l’OL, la Suède domine outrageusement.
Et pourtant, l’EDF va alors reprendre le jeu à son compte, profitant d’une baisse de régime adverse. Mais posséder le ballon ne suffit pas, et la défense suédoise ne laissera que très peu d’espaces aux attaquants tricolores. En panne d’envie et d’inspiration, ils seront réduits à des nombreuses mais imprécises frappes lointaines (Benzema 60ème et 70ème, Nasri 65ème, M’Vila 72ème, Malouda 74ème). Les créateurs français continueront à s’enfermer dans l’axe malgré l’entrée de Malouda, Ménez et Giroud. Ces deux derniers se créeront les deux plus grosses occasions tricolores, avec une frappe dans la surface de l’ailier parisien bien repoussée par Isaksson (81ème), tandis que Giroud était tout près d’égaliser de la tête suite à un corner (83ème).
Et alors que la Suède joue de plus en plus bas, Clichy déserte son couloir, les Suédois en profitent intelligemment pour lancer Wilhelmsson. Le centre de ce dernier trouve Olmen, le ballon heurte la barre mais revient sur Larsson, qui met définitivement la France à genoux. Les Bleus oublient alors toute chance de sauver leur prestation et seront même tout près d’encaisser un troisième pion ; mais Hugo Llorissauve une énième fois son équipe (91ème).
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L’objectif initial de Laurent Blanc est donc atteint : l’EDF est en ¼ de finale, mais sa piètre performance soulève un certain nombre d’interrogations. L’ancien libéro devra rapidement y répondre car ces protégés rencontreront les champions du Monde et d’Europe en titre Samedi. Face à des Ibériques pas forcément au mieux ces derniers temps, la tâche s’annonce difficile mais pas insurmontable.
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LES NOTES
FRANCE: Lloris sauve les meubles.
Lloris (7) : le capitaine a été le meilleur français en évitant une défaite plus lourde à maintes reprises.
Clichy (4,5) : Sa prestation honorable est terni par les deux buts encaissés, qui viennent de son côté.
Mexes (2) : Il s’est fait bouger comme un benjamin surclassé en minimes. Suspendu au prochain match (jaune 66e). Une bonne chose ?
Rami (2,5) : A peine mieux que son compagnon de galère, Adil a pris l’eau et n’a jamais été bien placé.
Debuchy (5) : L’un des moins mauvais, même s’il a commis beaucoup trop de fautes.
Diarra (4) : Bien moins en vue que lors de son début de tournoi, et souvent dans la zone d’Ibra. Ceci explique cela.
M’Vila (4) : pour son retour à la compétition, il s’est mis au niveau de ses coéquipiers. Remplacé par Giroud (83e), qui a été à deux doigts de marquer sur son premier ballon.
Nasri (3) : Après un début de match intéressant, il a sombré. Trop nonchalant, trop de dribbles et de touche de balles, il ralentit considérablement le jeu des Bleus. Remplacé par Menez (77e), qu’on a peu vu, hormis sur son occasion manquée.
Ben Arfa (3,5) : Il a eu le mérite de prendre des risques mais a perdu trop de ballons. Remplacé par Malouda (59ème) qui a semblé cuit au bout de 10 minutes.
Benzema (4) : peu d’occasions à se mettre sous la dent.
Ribéry (4,5): Il a été un leader technique en début de match avant de chuter comme les autres. Il a très peu trouvé ses camarades et a fait de nombreux mauvais choix, mais a montré de l’envie et a été actif.
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SUEDE : Ibra a brillé.
Isaksson (6) : Quelques parades importantes.
M.Olsson (6) : Le latéral gauche suédois n’a jamais été pris à défaut.
J.Olsson (5) : Très dur sur l’homme. Un placement qui laisse parfois à désirer.
Mellberg (7) : Une excellent prestation pour Olof, impeccable en défense et qui aurait même pu marquer sans un grand Lloris.
Grankvit (5,5) : Il a légèrement plus souffert face à Ribéry que son homologue de gauche face à Ben Arfa.
Bajrami (3) : Un match quelconque. Il cède sa place à Wilhelmsson (6,5) à la pause, auteur d’une très bonne entrée en jeu et qui a probablement gagné sa place pour… le mois de Septembre ?
Källström (6) : toujours propre, le Lyonnais a donné son corps à la science.
Svensson (5) : Pas mis en danger, il récolte un jaune à la 70e, avant d’être remplacé par Olmen (78ème)
S. Larsson (7,5) : le petit ailier droit a réussi son match, avec une passe décisif et un but à mettre à son actif.
Ibrahimovic (9) : Tous les ballons sont passés par lui et il a remarquablement bien fait jouer ses coéquipiers. Un but superbe pour couronner le tout ! Il peut partir en vacances l’esprit tranquille.
Toivonen (4,5) : Dangereux mais maladroit, comme sur ce face à face où il évite Lloris avant de trouver le montant du but vide. Remplacé par Wernbloom (78ème)
Emeric
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble