Magazine Cinéma

Begotten

Publié le 20 juin 2012 par Olivier Walmacq

begotten

genre: horreur, gore, trash, inclassable (interdit aux - 18 ans)
année: 1991
durée: 1h20

l'histoire: Un homme masqué en tunique blanche se mutile avec un rasoir au fond d'une cabane. Une femme apparaît, danse et se caresse. Puis, un homme couvert de boue et en proie à une crise de tétanie est transporté par des individus capuchonnés.

la critique d'Alice In Oliver:

Attention, film de dingue ! J'ai nommé Begotten, réalisé par E. Elias Merhige en 1991. Pour ceux qui aiment les films étranges, noirs, trashes et expérimentaux, ils risquent d'être servis avec cette oeuvre atypique et OFNI.
Difficile de raconter l'histoire puisque le film est muet et en noir et blanc. Ensuite, la mise en scène de Merhige est assez particulière.

Au niveau de ses influences, Merhigge vient donc renifler du côté de David Lynch. On pense parfois à Eraserheah, à la seule différence que Begotten n'explore jamais la psychologie et encore moins les hallucinations de ses divers protagonistes.
Au niveau de la mise en scène, Begotten se veut totalement torturé, nihiliste et sans concession. En vérité, il est presque impossible de parler d'un tel film puisqu'il est difficile d'accès.

Begotten7

Ensuite, chacun pourra avoir sa propre interprétation des faits et des séquences qui lui sont présentées. Toujours est-il que le long-métrage impressionne et poursuit longtemps le spectateur après son visionnage.
Dans Begotten, il n'y a aucune musique si ce n'est un bruit de fond régulier censé nous retranscrire l'univers sauvage d'une nature hostile.

Dans Begotten, les acteurs ne sont pas identifiables. Leurs visages sont donc voilés par des cagoules mortuaires.
Ce qui n'est pas sans rappeler le cas de Leatherface dans Massacre à la Tronçonneuse. Toutefois, la comparaison avec le film de Tobe Hooper s'arrête bien là.
Le long-métrage commence par nous présenter un personnage en train de s'étriper.

begotten03

A partir de là, le film multiplie les séquences étranges, morbides, de viol, de cannibalisme et de tortures.
Begotten est donc à réserver à un public averti et est justement interdit aux moins de 18 ans. Pourtant, l'air de rien, Begotten raconte bien quelque chose et semble nous plonger dans les premières heures de l'humanité.
Plus que jamais, Begotten ressemble à un film mystique.

Dans Begotten, il est donc question de Naissance de l'Humanité et de la Vie. Tout du moins, l'apparition de l'homme sur Terre n'a rien d'idyllique et s'effectue dans un bain de sang. Après la mort du premier personnage, une jeune femme apparaît, danse et se caresse. Après avoir éveillé ses sens, cette dernière voyage dans un paysage sordide, sombre, désertique, stérile et torturé.
Enceinte, elle donne alors naissance à son fils. Celui-ci rencontre un groupe de nomades et subit tout un tas de sévices corporels.

begotten1

Ce fils de la Terre est finalement brûlé mais ce dernier ressuscite et retrouve sa mère. Voilà pour les hostilités du scénario, qui semble faire de nombreuses références aux mythes religieux et païens.
Indéniablement, Begotten cherche à choquer son audimat: jet de sang et séquences de démembrement et de vomis font partie du menu fretin.
Nul doute que ce film atypique et expérimental ne plaira pas à tout le monde. En même temps, impossible de rester indifférent devant un tel long-métrage.

Note: ?

 
Begotten-Trailer


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines