· Jean RHYS, Quai des Grands-Augustins, traduit de l’anglais par Jacques TOURNIER, Gallimard Folio n° 1308, Paris, 1981 (219 pages) – Titre original After Leaving Mr. MacKenzie, 1937.
La canicule et des travaux menés à grand bruit sous mes fenêtres (au 27e étage) me poussant à la nonchalance, l'écriture de ces pages s'alentit au point que je vais, ne pouvant me résoudre à vous négliger, chercher dans mes archives quelques notes qui, je l'espère, vous feront sourire. Quoiqu'il en soit, voici, en attendant le commentaire de Pour qu'ils soient face au soleil levant, de l'Irlandais John McGahern, un livre qui se laisse bien lire en ces jours où l'on s'abandonne volontiers à l'indolence.Jean Rhys
Angelo RINALDI, Service de presse, Plon, Paris, 1999, p. 61 :
« [...] la vieille dame née aux Antilles britanniques [...], qui commença par être "girl" de revue, fréquenta Montparnasse au temps où Joyce croisait Modigliani à la Coupole. Et qui [...] jeta les bases d’un certain roman moderne réduit à l’épure, à l’enchaînement rapide des sensations physiques et des sentiments. Pour dire les choses rapidement, supposez une Marguerite Duras qui aurait du génie. »
Et puis p. 83 :
« ... un titre – quand bien même serait-il "commercialement" mauvais, fait partie de l’œuvre, joue le rôle de l’ouverture à l’opéra, de la flèche sur la cathédrale, et donne le la aux initiés. Quai des Grands-Augustins, je vous demande un peu. Si, dans une traduction, À la recherche du temps perdu devenait Grandeur et Décadence du faubourg Saint-Germain, voire La Cage aux folles, et La Bête humaine, La Sexualité chez les cheminots, on ne s’éloignerait certes pas complètement de la vérité, mais on l’amputerait des trois quarts. »