André Cadere, qui mourut à 44 ans en 1978, était un artiste à la fois discret et intrusif. Ses bâtons colorés obéissent à la fois à une logique mathématique implacable de combinaison et de permutation et au léger dérangement d’une erreur systématique et aléatoire dans leur formule d’assemblage. Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, qui montre une exposition Cadere jusqu’au 11 mai, est parsemé ici et là de petits bâtons multicolores, oubliés dans un coin, disséminés dans les autres salles, ici dans une présentation très muséale, là négligemment appuyé au mur au pied de la Danse de Matisse.

« On pourrait dire qu’un héros est au milieu des gens, parmi la foule, sur le trottoir. Il est exactement un homme comme les autres. Mais il a une conscience, peut-être un regard qui, d’une façon ou d’une autre, permet que les choses viennent presque par une sorte d’innocence. »

André Cadere © ADAGP. Les photos seront retirées du blog à la fin de l’exposition. Vous pourrez les retrouver ici, ici et là.
