Slide On Venus*

Cinq ans, trois EPs et un passage à l’Olympia. C’est ce qu’il aura fallu aux francs-comtois de Slide On Venus* pour sortir leur premier album TOPLESS. Souvent comparés à des groupes comme Foo Fighters ou Lostprophets, et étant fan de la bande à Dave Grohl, c’est donc une aubaine d’avoir ce disque entre les doigts pour le décrypter. Surtout que j’ai eu le plaisir de les voir au Printemps de Bourges il y a quelques semaines en off.

Dès la première chanson, “Topless”, le groupe balance tout ce qu’il a. A l’image de “Bridge Burning”, le morceau d’ouverture du dernier Foo Fighters, la batterie donne le tempo d’entrée, et les arrivées de la guitare, de la basse et du chant transforment le tout en une hystérie collective vraiment entraînante. L’ambiance n’a pas le temps de retomber puisque la chanson suivante, “Ugly Rainbow”, est tout aussi énergique. On retrouve également ce côté rock gueulard et déjanté sur “Turned On Girl, Turned Off Boy”. Mais que les amateurs de douceur se rassurent, Slide On Venus* a plus d’une corde à sa guitare. Certains morceaux sont résolument plus power-pop comme “4am” et “Greenfield Land”, voire intimistes à l’image de “Like Eurydice”. La conclusion est faite par “Thinking Of My Friends Who Went Away”, un dernier morceau aussi explosif et survolté que le premier, histoire de boucler la boucle.

En écoutant ce TOPLESS, on est vite propulsé sur la côte ouest des Etats-Unis, entre Los Angeles et Seattle. Pourtant, on ressent un petit côté frenchy sur chaque morceau, et c’est franchement plaisant de voir qu’on sait faire du rock aussi puissant dans l’hexagone. A quand une tournée des garages à l’instar de leurs illustres ainés ?