..... Si dans la mythologie les longs cheveux incarnent la force chez les hommes, notamment avec l’histoire de Samson, la chevelure apporte féminité et séduction aux les femmes, ainsi que le montrent Vénus, Aphrodite ou Ariane. La représentation des coiffures dans l’Art témoigne particulièrement du statut de la femme au sein de la société. Mariée, ses droits se confondent toujours avec ceux de son époux au XIXème siècle, et pourtant les peintures romantiques et impressionnistes amorcent un mouvement idéologique important en livrant une vision plus sensuelle et plus naturelle, qui va de pair avec une émancipation nouvelle. Avec son roman Delphine, mettant en scène la condition des femmes, puis Corine ou l'Allemagne, Madame de Staël s'impose parmi les précurseurs de cette évolution.
..... Le moment de la toilette exerce une certaine fascination sur de nombreux écrivains comme Gustave Flaubert (particulièrement dans L’Education Sentimentale) tandis que les cheveux ne figurent jamais tels une parure négligeable. Dans l’œuvre de Flaubert, Madame Arnoux offre une longue mèche à son bien-aimé Frédéric en guise d’adieu, Guy de Maupassant exalte la beauté d’une longue natte dans une courte nouvelle, les cheveux d'Esméralda dans Notre Dame de Paris de Victor Hugo suggèrent son caractère indomptable, tandis que Baudelaire crée des vers en l’honneur d’une fascinante chevelure.
..... Touchés par cette exaltation de la sensualité, des peintres illustrent à leur tour l’intimité de la femme en immortalisant de nombreuses scènes de bains et de coiffures tandis que d’autres parent leurs héroïnes d’une onirique chevelure laissée libre. En voici un échantillon non exhaustif, à compléter au fil du temps et des découvertes.
Frederic Leighton, The fisherman and the sirene, 1856
Auguste Renoir, La Natte, 1887
Edgar Degas, Femme peignant ses cheveux
William Bouguereau, La Vague, 1896
John W. Waterhouse, Mariana in the south, 1897
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