Magazine Culture

Euro 2012 / Allemagne – Grèce: Eliminer la Grèce, le monde le voulait, l’Allemagne l’a fait

Publié le 23 juin 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Euro 2012 / Allemagne – Grèce: Eliminer la Grèce, le monde le voulait, l’Allemagne l’a fait

David contre Goliath. Un combat entre une équipe de stars, avec des joueurs jouant dans les plus grands clubs européens et une formation qui est arrivée à ce stade de la compétition qu’à la faveur d’un tirage au sort qui l’a rangé dans un groupe des plus faibles. Et quand bien même le hasard plaçait sur sa route les modestes russes, tchèques et polonais, elle avait toutes les peines du monde à se qualifier pour le tour suivant.
Il est donc clair que cette rencontre à forte connotation politique s’annonçait déséquilibrée. Au niveau des compos, pas de surprise du côté de l’équipe grecque, qui doit composer sans son habituel capitaine Karagounis, hormis la présence de Gekas sur le banc. Dans l’équipe allemande, Low change toute sa ligne d’attaque en laissant Gomez, Podolski et Muller sur la touche, au profit de Klose, Reus et Schurrle. Un choix risqué mais qui va s’avérer payant.

_

Dès le début du match, les Allemands prennent le jeu à leur compte et se créent des occasions. Schurrle croit ouvrir le score (4e) après une frappe de Khedira maladroitement repoussée par le portier grec, mais l’ailier du Bayer Leverkusen est signalé hors-jeu. Tant mieux pour le suspens.
Après une période de domination stérile, la National Mannschaft va connaitre un gros temps fort en milieu de période, avec plusieurs grosses opportunités d’ouvrir le score. Le problème est que l’efficacité n’est pas au rendez-vous : tour à tour, Ozil (après une superbe action avec Reus et Klose), ce même Reus, par deux fois, Schurrle et Khedira inquiètent la défense grecque. Cet ensemble d’occasions montre à la fois la supériorité germanique et l’inefficacité de ses attaquants. Et même si les deux ailiers sont très remuants, le coaching de Low n’est pas gagnant, avec un Klose très peu en vue… pour l’instant.
Heureusement pour le cœur du sélectionneur, la domination allemande allait se concrétiser grâce à l’adresse… d’un défenseur. D’une frappe flottante en dehors de la surface, le capitaine Philip Lahm ouvrait le score (39e) et libérait ainsi Angela Merkel, terriblement en stress dans les travées de la Gdansk Arena. Après ce but, on voyait mal comment les Hellènes pourraient créer la surprise.

Et pourtant, après la pause, les hommes de Fernando Santos, bien aidés par le coaching de leur coach qui avait effectué deux changements à la mi-temps, égalisaient à la surprise générale. Jusque-là incapables d’inquiéter Neuer, les vainqueurs de l’Euro 2004 surprenaient leurs adversaires. Après un contre rondement mené, Salpingidis servait parfaitement Samaras, qui profitait du marquage élastique de Boateng pour battre le portier du Bayern Munich. 1-1 (55e)
Dominés mais courageux, les Grecs croyaient mettre un gros coup sur la tête des partenaires de Khedira. Que nenni. Le milieu du Real Madrid permettait à son équipe de reprendre l’ascendant, grâce à une superbe reprise en extension (61e), sur un centre de Jérome Boateng. Alors que les Grecs pensaient avoir fait le plus dur et semblaient mieux dans le match, les Allemands, qui paraissaient empruntés depuis le retour des vestiaires, réagissaient parfaitement. A partir de ce but, il n’y eu plus vraiment de match. Gekas tentait bien de réagir mais sa frappe n’était pas cadrée. Et quand Klose reprenait de la tête un coup-franc obtenu et tiré par Ozil, la messe était définitivement dite (68e).
Reus se chargeait de corser l’addition, en force, après un duel perdu par Miro Klose (74e) et enterrait définitivement les Grecs. Qui sauvaient l’honneur grâce à un penalty de Salpingidisen toute fin de match (88e). Un épilogue sans suspense mais pas sans intérêt, avec des occasions germaniques et une belle résistance grecque.

_

En effet, les coéquipiers de Samarasn’ont pas coulé face à une belle équipe allemande et ont offert une opposition plus qu’honorable. Néanmoins, et comme dirait Laurent Blanc, « même si les Grecs ont fait un bon match, ce sont eux qui rentrent à la maison ». Les Allemands, tout de même largement supérieurs à leurs adversaires du soir, affronteront quant à eux le vainqueur d’Italie –Angleterre, en demi-finale.

_

_

LES NOTES

ALLEMAGNE
Neuer (5) : Il a eu peu de ballons à négocier, et prend quand même deux buts.

Boateng (6) : Pas inquiété en première mi-temps, il est ensuite impliqué sur les deux buts. Mais il fait marquer Khedira. +1 pour faire chier les commentateurs de TF1.

Hummels (5,5) : Il n’a pas eu grand-chose à faire, mais conserve une élégance rare dans son jeu.

Badstuber (6) : Un bon match du central munichois.

Lahm (6,5) : Il lance parfaitement son équipe en ouvrant le score.

Khedira (8) : HOMME DU MATCH. Il a touché beaucoup de ballons, fais jouer ses coéquipiers avec intelligence, et a été très bon à la récupération. Il marque un superbe but pour couronner le tout.

Schweinsteiger (5) : moins performant que ses coéquipiers.

Özil (5,5) : il a alterné le bon (comme ce coup-franc / passe décisive pour Klose) et le moins bon (comme ce face à face perdu avec nonchalance en première période).

Schurrle (6) : Très actif mais maladroit. Remplacé par Muller (67e)

Klose (6) : Peu en vue jusqu’à son but, où il montre son extraordinaire détente. Remplacé par Gomez (80e), qui n’a pas eu le temps de s’illustrer.

Reus (6): il a beaucoup couru et manqué quelques occasions, jusqu’à son but. Remplacé par Gotze (80e), dépucelé en compétition internationale du haut de ses 19ans.

_

GRECE
Sifakis (4) : il a repoussé comme il pouvait les tentatives adverses, c’est-à-dire avec maladresse. Il n’est pas irréprochable sur les buts de Lahm et Klose.

Torosidis (3,5) : Il a beaucoup souffert des permutations allemandes.

Papadopoulos (5) : Moins en vue que son homologue de la charnière centrale.

Papastathopoulos (6) : Un gros match de l’ancien Milanais.

Tzavellas (4) : On lui pardonne, il joue pour Monaco. Remplacé par Fotakis (4) à la mi-temps, qui a joué plus haut, mais sans être meilleur.

Katsouranis (5) : Au bon lait de brebis.

Makos (5) : Placé dans l’entrejeu, il n’ pas été ridicule avant d’être remplacé par Liberopoulos, (72e).

Maniatis (5) : Un travail de l’ombre difficile à évaluer.

Salpingidis (7) : Il délivre une belle passe décisive et marque un penalty. Par ailleurs, il a fait beaucoup d’efforts et a perdu peu de ballons.

Ninis (3,5) : Peu de ballons à négocier en première mi-temps, avant d’être remplacé par Gekas (4,5), à la pause. L’attaquant hellène n’a pas eu d’occasions.

Samaras (5) : il a pété 3 chevilles en un quart d’heure, travail récompensé par un carton jaune (15e). Il a fait beaucoup d’efforts mais est peu à l’aise balle au pied. Son but rattrape l’ensemble.

Emeric


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wtfru 11406 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine