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23 juin / Sid était vicieux.

Par Blackout @blackoutedition
23 juin La loose - Sid était vicieux. En tentant de renouer le dialogue, je pensais, des parents normaux, est-ce que cela existe ? Voyant la tournure que prenaient les évènements, je me demandai une nouvelle fois : à quand les cours de self-défense obligatoires pour les enseignants ? Pensée extralucide : je parai juste après une gifle de magasinier et leur proposai d'interroger l'enfant sur le pourquoi et le où de ses absences. Tout en me maintenant à distance raisonnable je leur promis de ne point m'ouvrir de cette conversation avec l'inspecteur… Cette proposition calma un peu leur ardeur et les paniqua beaucoup. Alors leur fils pourrait-il être mêlé à cette sordide histoire ? Et moi, ben moi je me posai à mon tour la question : en couvrant Damien, serais-je complice ? Le lendemain, Damien était à l'école et le bleu à la joue ne venait pas des autres garnements, il ressemblait plutôt à une empreinte de chevalière. De fait sa capacité à encaisser des coups le fit grimper dans l'estime de la bande des vingt-sept. Et ce jour-là je pus diriger un cours dans des conditions à peu près normales. Il faut dire que c'était un cours d'éducation sexuelle. Sid était vicieux. Encore un garçon ! faut dire que dans ma classe il n'y avait que trois filles qui n'avaient qu'un droit, c'était de la boucler. Ma classe c'était un peu une voie de garage, où les élèves étaient "détriés" sur le volet ; du temps de mon père on disait "fin d'étude", mais depuis l'école était devenue une purge obligatoire jusqu'à seize ans. Sidney avait approximativement entre dix et treize ans ; dans sa tête dix ans dans sa culotte quatorze. Les trois filles l'avaient vite appris à leurs dépends qui venaient à leurs risques et périls en jupe à l'école. La distraction favorite de Sidney était de les soulever au passage des gamines. Les cents lignes "je ne soulèverai plus les jupes de mes camarades de classe" étant nonobstant surannées, je lui chouravais régulièrement son MP3, ce qui semblait relativement efficace jusqu'à ce que sa mère que je n'avais jamais rencontrée aux réunions parents professeurs, vienne porter le pet, en m'accusant de recel. Sur ce je lui répondis que si j'étais recéleur, c'est parce que son fils était voleur. Elle ne comprit pas et tenta elle aussi de me coller une baffe ce que font régulièrement les gens qui ne comprennent pas. Le directeur nous sépara et me pria de trouver une autre punition, ce que je n'eus guère le temps de faire, Sidney étant la troisième victime du fou à la batte de baseball. A suivre... demain !

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