Le silence orageux ronronne.Il ne passera donc personne?Les pavés comptent les géraniums.Les géraniums comptent les pavés.Rêve, jeune fille, à ta croisée. Les petits pois sont écossés.Ils bombent ton blanc tablierque tes doigts roses vont lier. Jeune fille,ou c'est donc ma vue?Tes petits pois tombent dans la rue.Sombre je passe.Derrière moi les pavéscomptent les petits pois.Le silence orageux ronronne.Il ne passera donc personne?
Paul Fort, Ballades du beau hasard - Poèmes inédits et autres poèmes (coll. GF/Flammarion, 2009)
image: Place Champollion, Figeac (http://www.fond-ecran-image.com)