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Polar mi figue mi-raisin

Par Borokoff

A propos de The Raid de Gareth Evans ★★½☆☆

The Raid de Gareth Evans - Borokoff / Blog de critique cinéma

A Djakarta, un commando d’élite se rend à l’aube dans un vieil immeuble tenu par Tama, le plus gros trafiquant de drogue de la capitale indonésienne, et ses hommes de main. Le but de la mission : nettoyer cette citadelle réputée imprenable et capturer Tama. Mais alors que les policiers se retrouvent encerclés et pris au piège dans l’immeuble, des dissensions apparaissent entre Rama (Iko Uwais), un policier, le comandant Jaka (Joe Taslim) et Wahyu (Pierre Gruno), le chef de la mission…

Second long-métrage du Gallois Gareth Evans après Merantau (2009, avec déjà Iko Uwais en tête d’affiche), The Raid est souvent comparé à tort à Ong-Bak. Pourtant, l’art martial que l’on voit à l’œuvre dans The Raid (et déjà dans Merantau) n’est pas la boxe thaï mais le silat, un art martial indonésien qui mélange combats à mains nues, à l’arme blanche mais aussi à l’arme à feu.

The Raid de Gareth Evans - Borokoff / Blog de critique cinéma

Le scénario de The Raid, écrit par Gareth Evans, est assez simple avec des airs de déjà-vu. Il consiste en un huis-clos dans une tour transformée en bunker truffé de pièges à tous les étages. Un immeuble dont les locataires, souvent drogués et (presque) tous au service de Tama, ont pour ordre d’en découdre au plus vite avec les policiers, c’est-à-dire de les tuer. Le groupe de policiers en question, en sous-effectif, explose lorsqu’il découvre, comme Rama, que leur mission est top secrète mais pire, n’a pas d’existence officielle. Dès lors, Rama et ses hommes, qui se font laminer un par un, n’ont plus qu’une idée en tête : survivre.

The Raid, qui bénéficie d’une mise en scène assez rythmée voire enlevée, ne bouleverse pourtant pas les règles du genre ni du film d’action et d’arts martiaux qu’il est. C’est une (plutôt) bonne Série B qui se laisse agréablement suivre mais comporte des longueurs et donne parfois l’impression de placer le spectateur au cœur d ’une  jeu vidéo où il doit affronter, à chaque coin de rue (des couloirs d’immeuble plutôt ici) un nouveau groupe d’enragés. Les combats, qui mélangent silat et judo dans The Raid (Joe Taslim est un vrai champion de ce sport) sont assez bien filmés voire chorégraphiés. Le seul problème tient à leur longueur et à leur trop grand nombre. Une répétition qui lasse un peu et donne le vertige dans un film dont on devine les étapes malgré un coup de théâtre à la fin. La psychologie des personnages est assez sommaire, et la corruption de certains assez vite démasquée et devinable.

Ce qui marque The Raid, qui n’a pas la même force ni la même virtuosité dans sa mise en scène que Breaking News de Johnnie To, auquel on peut le comparer, c’est la violence de ses scènes dont le sommet est atteint dans une scène mémorable de combat où un des hommes de main de Tama continue de se battre avec un morceau de néon dans la gorge, ce qui ne peut empêcher la salle de s’esclaffer.

Mais que l ’on rassure sur l ’avenir de Gareth Evans, qui a déjà programmé une suite à The Raid : Hollywood lui tend déjà les bras…

http://www.youtube.com/watch?v=Sru8G1A-uT8

Film américano-indonésien de Gareth Evans avec Iko Uwais, Yayan Ruhian, Joe Taslim… (01 h 41).

Scénario de Gareth Evans :

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Mise en scène : 

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½
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Acteurs : 

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Dialogues : 

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Compositions d ’Aria Prayogi et Fajar Yuskemal Tamin : 

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