Magazine Beaux Arts

Baudelaire et Gainsbourg (1/4)

Publié le 26 juin 2012 par Sheumas

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La référence à Baudelaire travaille l’univers de Serge Gainsbourg et notamment les premiers textes (les plus achevés littérairement...) Immédiatement viennent à l’esprit, pour qui connaît un peu l’univers baudelairien, les admirables « Couleur café » ou « Initials BB », dont les musiques et les rythmes soulignent et accentuent le retentissement.

   Un jour, au concours de l’Eurovision, on se souvient peut-être aussi de la sensualité une certaine Joëlle Ursul, nouvelle mulâtresse, interprète de « White and black blues » écrit par un Gainsbourg Pygmalion. Il y a aussi, dans les premiers albums, une chanson intitulée « Baudelaire » qui reprend le fameux « serpent qui danse ». Tout Baudelaire est dans cette danse des sens, dans cette espèce disque de la Beauté platine dont le support vinyl était la plus exacte des correspondances.

   On trouve, du reste, le mot fameux mot baudelairien de « correspondances » dans l’une des premières chansons de Gainsbourg : « le Poinçonneur des Lilas ». Le texte explore, à sa façon, l’intimité d’un employé de métro assommé par la tâche « des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous ». Le seul espace de liberté qui lui reste, c’est, « sous son ciel de faïence », de « voir briller les correspondances ». Cette première charge baudelairienne amorce aussi, dans l’œuvre de Gainsbourg, toute la thématique du voyage et du « scenic railway »...


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