Mes premières Habichuelas con Dulce

Depuis le temps que je vous en parle, ça ne sert à rien que je vous réexplique ce que c’est!

Aujourd’hui, c’est encore mieux que des explications, la recette et des photos.

D’abord, le portrait de famille ou les composants de mes habichuelas con dulce :

- 2 boîtes de haricots rouges (il y en a 3, mais on s’est dit que ça ferait trop)

- 1 boîte de lait type GLORIA, 315grammes

- ¾ d’une boîte de lait concentré

- 1 boîte de lait de coco

- 150 grammes de sucre

- 2 livres (soit 1 kilo) de patates douces

- raisin sec

- vanille liquide

- sel

- noix de muscade (selon les goûts)

Trouver un fait tout assez grand pour y mettre tous ces ingrédients, direction la voisine, pour qu’elle m’en prête un, chez nous, rien pour cuisiner pour toute une smala !

D’abord, faire bouillir plus ou moins ½ litre d’eau avec des bâtons de canelle.

Une fois arrivé à ébullition, ajouter les patates douces (pelées, il va s’en dire !).

Pendant ce temps, passer les haricots au blender, puis les passer au tamis (question de goût, vous pouvez les laisser entiers, pour pouvoir retrouver les morceaux).

Ajouter au reste avec du sucre, pour que les patates douces cuisent en s’en imprégnant.

Mettre le lait de coco (plus tôt vous le mettrez, plus il cuira, moins de problèmes de digestion vous aurez, je passe les détails !), puis la boîte de lait « Gloria », le raisin sec (selon le goût).

Laisser sur le feu jusqu’à ce que les patates douces soient cuites.

Après, c’est question de goût, plus ça cuit, plus la consistance des habichuelas con dulce sera épaisse.

Mettre la noix de muscade en toute fin de cuisson.

Certaines personnes ajoutent pendant la cuisson du clou de girofle.

Servir, ajouter quelques petits biscuits, ici on les appelle les galletas de leche (biscuits au lait), vous remarquerez qu’ils portent la croix en leur centre.

Pour moi, impossible de manger ce dessert sans ces petits biscuits (oui, je suis comme les gosses !).

Ca c’est le coco de la voisine qui va faire ses habichuelas con dulce avec du « vrai » coco, des vrais haricots rouge qu’elle a d’abord fait trempé, puis cuit à la cocotte.

Normalement, tous les foyers font leur caldero (casserole) de ce dessert.

Par contre, si vous n’en faites pas, pas de panique, il y a toujours un voisin qui viendra vous en amener une pleine casserole (cette même voisine du coco nous en a offert l’an passé).

Pour la consommation, c’est aussi question de goût, certains les aiment tièdes, d’autres très froides, en République Dominicaine, pas de conventions, c’est chacun fait comme il le veut !!!

On s’était dit qu’on laisserait refroidir et les garderait pour aujourd’hui vendredi, puis on a pas pu résister à goûter : très bon, mais bourratif (forcément avec le mélange détonnant lait de coco plus haricots, sans compter la « légéreté » de la patate douce !!!). Je suis contente du travail !

Du coup quand je regarde le fait tout, j’ai peur…il en reste encore pour tout un régiment.

Traditionnellement, c’est aujourd’hui Viernes Santo que l’on doit les manger. En gros c’est un peu comme notre galette des rois, qui ne se mange « officiellement » que le jour des Rois, mais qui est consommée dès le mois de décembre…

Si vous vous lancez, je serai ravie de connaître le résultat !