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[critique] the Amazing Spider-Man : Spidey begins

Publié le 27 juin 2012 par Vance @Great_Wenceslas

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4/5

Le mardi 19 juin a eu lieu l'avant-première des nouvelles aventures de Spider-Man au Grand Rex. Pour l'occasion, toute l'équipe du film est venue, à savoir les producteurs, le réalisateur Marc Webb, Rhys Ifans, Emma Stone et Andrew Garfield (tous deux apprêtés, elle dans une robe de soirée et lui dans un costume rouge, à l'image du héros qu'il incarne). La projection 3D s'est donc faite dans des conditions plus que bonnes, étant donné que 4 projecteurs furent utilisés spécialement, pour une image ultra lumineuse (la qualité de la 3D était époustouflante donc). 

Je vais le dire d'emblée, j'ai vraiment adoré. 

Je n'ai à aucun moment trouvé qu'il surpassait la version de Raimi cependant, qui restera pour moi une référence en matière d'adaptation de comics à l'écran. Je préfère l'univers coloré que le réalisateur des culte Evil Dead avait transposé. Je préfère cette sorte de théâtralité, que ce soit au niveau du choix des comédiens que de la mise en scène ou du scénario (toutes ces fausses incohérences basées principalement sur des heureux hasards). C'est aussi assez normal puisqu'il y a eu 3 films, mais je me suis bien plus attaché aux personnages de la vision de Raimi que de celle de Webb. Ils étaient caricaturaux, un peu agaçants, mais au fond, comme dans une sitcom, il était facile de s'y retrouver un peu dans chacun d'eux et de les apprécier. A aucun moment ce nouveau film n'arrive au niveau de la trilogie de Raimi. Ce qu'il manque principalement ? Du cœur, de la sincérité et cette espèce d'évidence dans tout ce qui était présent à l'écran. 

 

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The Amazing Spider-man est un film littéralement plus sombre. Finies les couleurs orangées que l'on observait sur les affiches de la trilogie des années 2000, place aux couleurs obscures façon "film trop réaliste". Mouais, c'est normal de vouloir se démarquer autant que possible, mais c'est pas parce qu'on n’éclaire pas un film qu'il en devient plus "adulte" ou "crédible". J'ai eu un peu l'impression que Webb voulait en faire son Batman begins. Sauf que le visuel ne va pas forcément bien avec le scénario qui reste aussi "concon". Il n'y a pas de sous-entendu, ce que je veux dire c'est qu'avec toute la meilleure volonté, il est franchement difficile de rendre réaliste une histoire sur un type qui se bat contre un lézard géant, on nage en plein fantastique, et essayer d'expliquer tout ce que l'on voit le plus sérieusement du monde à coup de théories scientifiques n'aide pas des masses à se plonger dans le récit comme on le devrait. Il y a une différence entre traiter son sujet de façon sérieuse et essayer de sur-expliquer tout ce que l'on voit de manière maladroite pour rendre son histoire plus "vraie". 

La grande question était posée depuis l'annonce du reboot, est-ce qu'Andrew Garfield allait surpasser Tobey Maguire

J'adore Andrew Garfield, je trouve que c'est l'un des acteurs de sa génération les plus doués. Vraiment. Et il est très bon dans le rôle. Mais je préfère le traitement du personnage de Peter Parker dans la version de Maguire, plus doux, plus loser, plus posé, plus réfléchi, plus gentillet, plus caricatural quoi. Mais il y a un truc que j'ai beaucoup aimé dans le Spider-man version Garfield, c'est sa manière de bouger, arachnéenne. 

Emma Stone est parfaite, mais son rôle manque un peu de consistance. Quant à Rhys Ifans, bon acteur, il campe un Doc Connors assez proche de celui que l'on découvre dans les films de Raimi. Son alter ego, le Lézard n’est cependant pas franchement réussi. Son design semble peu inspiré et ses motivations sont obscures. 

Si le patron du Daily Bugle n'est pas à l'écran (un petit clin d'œil), le père de Gwen Stacy le remplace à la perfection. Bonne surprise... 

Sally Field et Michael Sheen ne sont pas mauvais du tout en May et Ben, mais leurs rôles sont également un peu en dessous en termes de caractérisation par rapport à la version de Raimi. On s'y attache un peu, mais par exemple, May est évincée étrangement du film pendant quasiment la moitié du métrage. 

 

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Mais le plus gros défaut du reboot, c'est bien son scénario

Cette fameuse révélation sur les parents de Peter, cette "histoire jamais dévoilée" comme le soulignait la bande-annonce, ce sont des conneries. Le film est vendu sur ça, et on n'a tout simplement aucune réponse, juste deux trois passages relatant le passé de Peter. Comme quoi ce détail n'a servi qu'à justifier l'idée même de ce reboot. Bon après, franchement, on s'en fout un peu. Ce n'est pas passionnant, peu importe de savoir ce que faisait le père de Peter dans son labo. Et pourtant les trailers nous montraient plein de trucs en rapport avec les parents et qui sont absents du montage. 

En parlant de montage, on sent clairement bien les coupes. Beaucoup de scènes auraient gagnées à respirer un peu plus, comme ce passage lorsque Peter emmène Gwen faire un tour en ville. Ou encore la décision de Peter de se prendre en photo en action dans les égouts n'a aucun sens dans la suite de l'histoire, la scène ne sert à rien. 

Tiens, une autre scène qui ne sert à rien : le fameux passage obligé de tous les films Marvel (enfin ici c'est Sony d'ailleurs, plus que Marvel). Si vous restez pendant le générique de fin, vous verrez une scène qui annonce la suite, mais où l'on ne comprend rien, et qui retombe complètement à plat. 

A côté de cela, on a quelques passages très sympa, comme les séquences au lycée ou la scène dans le métro. En ce qui concerne les scènes d'action, elles sont maîtrisées, tout est réellement vertigineux comme il faut, avec une 3D vraiment bien pensée. 

James Horner nous apporte une bande originale bien fade, surtout en comparaison du score mythique de Danny Elfman. Ses "tadadadaaaaaa" sont encore bien présents, et ça commence un peu à saouler. Elle souligne tout de même bien les images, à défaut d'être inoubliable donc. 

Un reboot sympathique, avec un casting agréable et des scènes d'action excellentes, avec une 3D justifiée par son contexte. On a un peu l'impression d'avoir déjà vu le film et en largement mieux il y a déjà 10 ans cependant, et les choix de Webb tout à fait logiques pour se démarquer de Raimi ne font pas pencher la balance réellement en sa faveur : ici Peter Parker fabrique son costume pour se venger, pas pour participer à un concours de catch pour impressionner Mary Jane, ça en dit un peu plus sur la version de Spider-Man de Webb, qui se veut plus sombre et adulte, mais qui n'arrive jamais à être aussi attachante et évidente que la version de 2002, qui reste un chef d'œuvre avec du cœur.  

Je vous invite à aller voir chez d’autres blogueurs du Palmarès ce qu’ils en ont pensé :

  • Chez Nivrae, qui a beaucoup aimé.
  • Chez Fred de Myscreens, qui a également apprécié malgré certains reproches sur le manque d’enjeux.
  • Chez Audrey de New Kids on the Geek, qui a même préféré à la version Raimi.

The Amazing Spider-Man

 

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Mise en scène 

Marc Webb

Genre 

Super-héros

Production 

Sony Columbia et Marvel Studios, distribué par Sony Pictures

Date de sortie France 

4 juillet 2012

Scénario 

James Vanderbilt, Alvin Sargent & Steve Kloves d’après les personnages créés par Stan Lee & Steve Ditko

Distribution 

Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans, Martin Sheen & Sally Field

Durée 

137 min

Musique

James Horner

Support 

HDDC

Image 

2.35 :1 ; 16/9 

Son 

VOst 5.1 DD

Synopsis :Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin… 


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