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Les anges de New-York de R.J Ellory

Par Sylvie

POLARS

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Editions Sonatine,2012

Ellory, depuis le succès d'Anonymes et de Vendetta est le plus américain des auteurs de polars britanniques. Après s'être attaché à la Mafia dans Vendetta et à la CIA dans Les Anonymes (tous des best-sellers), Ellory s'attaque à une autre légende américaine, NYPD, New-Ork police district, autrement dit la police new-yorkaise. 

Et il faut dire que c'est drôlement réussi. On y retrouve à la fois la patte d'un Scorsese et des Sopranos...car il met en scène un policier qui consulte une psy !

Une analyse psychologique très fine, des dialogues percutants, une construction intelligente, et un aspect documentaire passionnant sur l'Histoire de l'aéroport new-Yorkais JFK. 

Il n'en faut pas plus pour dévorer très rapidement un roman de près de 600 pages !

Le secret : coller au plus prêt des sentiments de Frank Parrish, l'enquêteur. Ce dernier traverse une mauvaise passe : fraîchement divorcé, alcoolique, il a assisté au meurtre de son coéquipier et est obligé de raconter sa vie à une psy de la police...l'occasion  pour lui de revenir sur la vie de son père, "Ange de New-York" du nom de la brigade d'élite chargée de  nettoyer New-York des gangs et de la pègre, sous l'ère Giuliani. Une figure mythique qui cache bien des zones d'ombre...

Commence alors des séances passionnantes où Parrish livre à la psy des pans insoupçonnés de l'histoire de la naissance de l'aéroport JFK où des milliers de marchandises furent confisquées par la mafia...

Ces séances sont entrecoupées par l'enquête actuelle de Parrish : des jeunes filles adoptées  retrouvées assassinées le mettent sur la trace d'un réseau de prostitution. Identifiant les mortes à sa propre fille, Parrish va se lancer dans une véritable poursuite obsédée du tueur, quitte à en oublier les règles de la hiérarchie et de sa propre survie.

Nous vivons alors au rythme de la vie de Parrish ; les chapitres correspondent à des heures et des jours précis. Sans lui donner la parole directement, sauf bien sûr dans les dialogues, Ellory parvient à nous faire tout vivre à travers son regard, ses pensées, ses sentiments. A ce rythme haletant, le lecteur est confronté avec l'enquêteur à la personnalité du tueur...qui finalement reste secondaire. 

L'enquête reste classique et du coup, on a l'impression que la personnalité du tueur est à peine esquissée. Petit bémol donc...Mais l'enquêteur est si criant de vérité que nous oublions vite la psychologie meurtrière !


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